Convention ou marché qui se fait à un prix fixe ; sorte de souscription. Beaucoup de Wallons ne font aucune distinction, dans certains cas, entre abonnement et souscription ; je dois une courte explication à cet égard : l’abonnement est l’action d’abonner, de s’abonner : c’est-à-dire de composer à un prix convenu, pour avoir la jouissance, obtenir une chose qui se répète. Souscription, action de souscrire, se dit en termes de librairie, pour apposer sa signature au dessous d’une convention, qui engage à livrer, et à prendre. On s’abonne à un spectacle, à un journal, etc. On souscrit pour une production littéraire.
Abouchi, v. a. Aboucher, conférer. — G’aboug, no-zabouchan : J’abouche, nous abouchons.
Abouchi (s’), v. r. S’aboucher, conférer, parler ensemble, s’expliquer, entrer en pourparler. — Abouchîv essonn : Abouchez-vous ensemble, expliquez-vous, conférez l’un avec l’autre. — Si s’abouchet inn feie, iss rilôron : S’ils confèrent ensemble, ils vont renouer.
Abougmain. Abouchement, s. m. Entrevue, conférence.
Abouté, v. a. Avancer en dehors, faire saillie, pousser, porter en avant ; impératif des verbes donner, avancer, apporter. — Abouté on pô m’papî ? Donnez-moi mon papier. — Abouté inn cheïr : Avancez une chaise. — Gean, haie abouté voss paket : Allons, vite, apportez votre paquet.
Abouti, v. n. Aboutir, toucher d’un bout, à… se terminer, tendre à… Abcéder, prêt à percer, à suppurer. — Mi waid aboutih ass kotieg : Ma prairie touche à son marais. — Mi blan deu aboutih : Mon panaris aboutit.
Aboutihan, adj. Aboutissant, qui aboutit. — Le t’nan et le-zaboutihan d’inn houyr : Les tenans et aboutissans d’une houillière, d’une fosse à charbon. — Le t’nan et le-zaboutihan d’inn sakoi : Les tenans et les aboutissans d’une affaire, d’une particularité, d’une circonstance, d’une chose.
Abovré, v. a. Abreuver. Dans ce sens : conduire à l’abreuvoir. — Dhé â vârlet d’abovré le gvâ d’van d’let fôré : Dites au garçon d’écurie, au chartier, d’abreuver les chevaux avant de leur donner l’augée, la litière. Le mot w. ne s’emploie qu’au propre. On dit fig. en français abreuver de chagrin d’amertume, un cœur abreuvé de fiel de haine, etc.
Abovreg. Abreuvoir, s. m.
Abrégeu. Abréviateur, s. m. Auteur qui abrège l’ouvrage d’un autre. Le mot w. est peu usité.
Abrégi, adj. et s. m. Abrégé, raccourci, bref, extrait, sommaire, précis. — Abrégé se dit d’un discours dans lequel on rend plus bref, plus court, ce qui est, ou qui pourrait être ailleurs plus ample, plus étendu. L’extrait ne va guère au-delà de l’analyse. Un écrit sommaire expose en peu de mot la substance. Précis est l’abrégé sommaire de ce qu’il y a de principal, d’essentiel, dans une affaire, une science, un livre. — Enn abrégi : En abrégé.
Abrégi, v. a. Abréger : rendre plus court, rendre la même idée