tifs & tant de précautions commençoient
à m’inquiéter ; ce fut bien pis
quand je le vis tirer de deſſous ſa veſte
une longue poignée de verges qu’il ne
me préſenta pas, mais dont il ſe diſpoſa
à me frapper ; je lui dis en vain
que je n’entendois pas cette plaiſanterie ;
il me répondit ſéchement que je
m’y ferois, & qu’il vouloit avoir du
plaiſir pour ſon argent : en même-tems
il prit d’une main ſon v.t qu’il ſecouoit
tant qu’il pouvoit, & de l’autre il ſe
mit à me pourſuivre dans tous les coins
de la chambre, me frappant ſans pitié :
je criois, je pleurois, je jurois,
mais toujours inutilement ; le ſcélérat
ſembloit prendre plaiſir à mes larmes,
& chaque coup qu’il m’appliquoit faiſoit
hauſſer ſon thermometre d’un degré ;
je voulus tenter de lui arracher
Page:La Belle libertine, 1793.djvu/144
Apparence
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 120 )
ſes