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Découvertes.

où elles furent retrouvées, était éloigné de la maison de plusieurs milles.


Un monsieur qui voyageait, il n’y a pas bien longtems, dans les États-Unis, rapporte un fait remarquable par sa singularité. À un repas de noces, dans la Caroline Méridionale, un jeune avocat proposa qu’un des messieurs présents fût élu président ; qu’on fît prêter à ce président le serment de garder un secret inviolable sur tout ce qui lui serait communiqué, pendant la soirée, en sa qualité officielle ; que chaque monsieur non marié écrivît son nom sur un morceau de papier, et audessous le nom de la demoiselle qu’il désirerait d’épouser ; que chaque demoiselle en fît de même de son côté, et que le papier fût ensuite remis au président pour qu’il le lût à part soi. Si un monsieur et une demoiselle avaient réciproquement fait choix l’un de l’autre, le président devait le leur déclarer ; s’il en était autrement, il devait garder le secret. Après que le président eût été élu, et que les papiers lui eurent été communiqués, il se trouva que douze messieurs et douze demoiselles avaient fait des choix réciproques ; et le voyageur ajoute que sur les douze couples, onze s’étaient mariés.



DÉCOUVERTES.


Tous les ans, tous les mois, toutes les semaines, presque tous les jours, les journaux européens annoncent de nouvelles découvertes, d’armes, de vases, de bustes, de médailles, de tablettes, de manuscrits, &c. de l’antiquité grecque ou romaine ; et si cela continue, le tems sera bientôt arrivé où l’on aura recouvré, à peu de chose près, tout ce qui était perdu. La dernière découverte importante annoncée par les journaux, à notre connaissance, est la suivante. Nous aurions désiré des détails plus circonstanciés et des explications plus satisfaisantes ; mais enfin nous donnons la chose telle que nous la trouvons.

Découverte d’anciennes tablettes grecques relatives à la musique. L’incertitude où laissent tous les traités sur la musique des anciens, et l’obscurité dans laquelle le sujet est enveloppé en conséquence, rendent particulièrement intéressante la découverte de deux documens d’une haute antiquité et d’une authenticité incontestable. Ces documens sont deux tablettes de métal, qui datent de 709 ans avant l’ère chrétienne, sur lesquelles est gravé en ancien grec, le récit d’une fête musicale donnée à Épyros (Corinthe) par Lassus d’Hermione, la troisième année de la seizième olympiade, ou l’an 709 avant Jésus-Christ. Cette découverte, qui doit intéresser également et l’antiquaire et l’amateur de l’art, jette plus de lumières sur la nature de la musique grecque dans ces tems anciens, que