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1406 ; mais des lettres ducales du 17 septembre, même année, mirent tin au débat, en maintenant Isabeau Turpin dans son droit.

Du temps de cette abbesse, une Bulle du concile de Constance (17 août 1415) régla quelques difficultés relatives à la permutation du prieuré d’Artz avec celui de Tinténiac, entre Guillemotte de la Morinaye et Marguerite de Mathefelon, toutes deux religieuses de Saint-Georges.

En 1417, une nouvelle contestation, mal fondée, fut élevée au sujet du possessoire de l’abbaye, au préjudice de l’abbesse Isabeau Turpin, par Jehanne de la Chapelle, prieure de Pleubihan. Les deux parties plaidèrent longuement devant le conseil du duc ; il y eut même des sentences obtenues subrepticement par la dame de la Chapelle.

Le duc Jean V intervint. De ses lettres données à Vannes, le 1er  décembre 1117, il résulte que les prétentions de Jeanne de la Chapelle n’avaient aucun fondement solide. Le duc y parle « des folles entreprises de ladite de la Chapelle et de ses procureurs. » En défendant de procéder ultérieurement ailleurs que devant sa Cour, et proclamant sa main-mise et saisie sur le temporel en litige, il renvoie et ajourne les parties devant son procureur général.

Le procès se termina à l’avantage de l’abbesse Isabeau, qui resta en paisible possession de sa dignité jusqu’à sa mort, arrivée le 23 mai 1434.

Armes : « lozangé d’argent et de gueules. »


C’est sous l’administration d’Isabeau Turpin, en 1425, 1427 et années suivantes, que les travaux de fortification entrepris par l’ordre des ducs de Bretagne pour renfermer dans l’enceinte murée de la Nouvelle Ville de Bennes l’abbaye de Saint-Georges, entamèrent et bouleversèrent l’enclos monastique. Alors furent élevées les tours de la porte Saint--