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Marie de Kermeno ne déféra pas aux désirs du Roi. Cette année-là même (1552), elle formula un acte de résignation de son abbaye à sa nièce Jeanne de Kermeno, qu’elle choisit pour coadjutrice.

Marie était fille de messire Nicolas de Kermeno, seigneur de Iverguezenec, et de Louise du Garo. C’est en 1557, au 14 février, que l’Obituaire de Saint-Georges marque le jour de son décès ; elle était âgée de 75 ans.

Après de longues et orageuses discussions, elle vit enfin se terminer à son avantage la lutte qu’elle avait entreprise pour conserver les usages et les droits de son monastère. En sa personne se fit une transaction désirable et nécessaire : représentant le droit d’élection de ses sœurs, elle accepta la réforme, dont l’urgence était évidente. La discipline commença à refleurir sous son gouvernement, et l’abbaye ne fut plus désormais en proie aux dissensions intérieures qui en avaient trop longtemps troublé la paix.

Les armes des Kermeno sont « de gueules à trois macles d’argent. »

L’abbesse Marie de Kermeno portait un écu composé d’al

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  1. Roy, nostre très honoré seigneur et père que Dieu absolve ; par quoy nous vous prions aullant affectueusement que faire pouvons que vous vueillcz accommoder à ce que dessur et selon nostre voulloir et inlencion ; et cependant permettre à la dicte de la Rarre sa demeure au prieuré du Feu deppendant de voslrc abbaye, ainsi que vous l’aviez auparavant que vous feussiez remise en icellc ; en quoy faisant, oultrc le bien et repos qui vous en adviendra, vous ferez chose qui nous sera très agréable.
    Donné à Sainct Germain en Laye le xvjc jour de feurier 1552.
    HENRY. (Autographe.)
    Contresigné : Duthier.
    Quelques Catalogues inscrivent Jeanne de la Barre parmi les abbesses de Saint-Georges, à tort, il me semble, puisqu’elle n’a jamais été installée régulièrement. Ses armes sont « d’azur à la fasce d’argent. » (Ms. de 1718.) Alias : « d’or à la bande de gueules, accostée de deux croissants de même. »