Page:La Boétie - Œuvres complètes Bonnefon 1892.djvu/129

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44 ESTIENNE DE LA BoÉ·r1E plaifamment, combien à fon aife Py efgaiera la veine de noftre Ronfard, en fa Franciade. Pentens fa portee, ie connois l’efprit aigu, ie fçay· la grace de l’homme : il fera fes befoignes de Poriilamb aufîi bien que les Romains de leurs ancilles 5 W ôr des boucliers du ciel en `bas iettes, ce dit Virgile; il mefnagera noftre ampoule aufîi bien que 1es'Atheniens le panier d’Eriétone; il fera parler de nos armes auiïibien qu’eux de leur oliue qu’ils maintiennent eitre ancore en la tour de Minerue. IO Certes ie ferois outrageus de vouloir dementir nos liures &. de courir ainü fur les erres de nos poetes. Mais pour retourner d’où, ie ne fçay comment, i’auois deftourné le lil de mon propos, il n’a iamais efté que les tirans, pour Paiïeurer, ne fe foient eiïorces I5 d’accoultumer le peuple enuers eus, non feulement à obeiffance & feruitude, mais ancore à deuotion. Donques ce que i’ay dit iufques icy, qui apprend les gens à feruir plus volontiers, ne fert guere aus tirans que pour le menu & grollier peuple. ` 20 Mais maintenant ie viens à vn point, lequel elt à mon aduis le `reiïort & le fecret de la domination, le fouftien & fondement de la tirannie. Qui penfe que les halebardes, les gardes &. llaiïiette du guet garde les VARIANTES Y 8. « leur panier d’Eriü&hone». ` 15. « 11`ayent toufiours tafché 8. « il fe parlera de nos armes d'accouftumer». ancore dans la tour de Minerue». 16. « non pas feulement». 12. « terres de nos p0etes». 1g. «feruir volontiers ». 1;. apour reuenir». —‘ 21. «ie viens à mon aduis à 14. « n’a il iamais efté ». vn poiné`t lequel ell le 1'ecret &