Page:La Boétie - Œuvres complètes Bonnefon 1892.djvu/231

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h LA MESNAGERIE DE XENOPHON 145 que par la dure qui aura chaumé? Il eft bien aifé àl cognoiitre qu’il`iette bien plus toftien la terre cultiuee qu’en celle quia demeuré 0ififue.'Et faut il donc, ditçil, 35 bouter de la terre foubs la plante? Et pourquoy non? d-islie. Mais, dit-il, comment penfes tu qu’il fe prenne mieux & iienracine, ou bien, ii tu mets tout le fep en terre iuitement droit & regardant le ciel, ou bien fi tu le mets aucunement panché à collé, la terre «[Q]u’itj«uz , que [l']arbre 40 amafïee au deiïoubs, pour eftre couchee, en forme d’vn qu’onplzm[te] gamma, L, à l’enuers? C’eft vrayement ainfi que ie le ,,,,pî;Ãî:',î,,_ planterois, dis-ie adonc: car en ce point, le fep aura plus d’yeux vers la terre. Or voy-ie qu’au haut mefme — l’arbre bourgeonne à trauers fes yeux.'Ainii ie penfe 45 qu’il fe fait toutvde mefme dans la terre, & croy que_ plufieurs iettons fortent par dedans à la racine; & par ce moyen la plante eft plus gaillarde & en vient pluf- toit, & fe renforce d’auantage. Tu es donc, dit-il, en cela de mefme opinion que moy; mais te contenteras I 50 tu d’affembler feulement la terreau tour, ou ii tu la voudras encore battre & prefïer bien fort, tout à l’enuiron de la plante?AOuy bien mov, certes, ie la prefferois, ii c’eftoit à moy à faire: car qui ne la ferreroit ainfi, ie croy certainement qu’à force d’eau « [%ï#’üf¤~¢ _ _ . _ _ _ pre _/`]er la 55 qui donneroit dedans, la terre diffoute viendroit en lierre au]¢aur fange, & du foleil qui frapperoit deffus, elle fe deffei— les arbres »' cheroit iufqu’au fond : de forte qu’il feroit à craindre que la plante par l’eau fe pourrift à force d’humeur, ou bien feihauift, eftants les racines efchauffees, à 60 raifon de la feichereiïe de la terre, pour eftre lafche & mal liee.A' ' Donc, ô` Socrates, dit-il, ce que i’entens au plant de Ch¤p· 25. I9