Page:La Boétie - Œuvres complètes Bonnefon 1892.djvu/361

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VERS FRANço1s ,275 Vire les ans legers d’vn eternel retour, Le Dieu qui les Cieux branfle à leur iufte cadence, Qui fait marcher de reng aux lois de la raifon IO Ses aitres, les flambeaux de fa haute maifon, Qui tient les gonds du ciel & l’un & l’autre pole. » Ainfi me dit ma Dame, ainli pour m’ail`eurer [ De fon cueur debormaire, il luy pleut de iurer; Mais ie l’eul`fe bien creuë à fa limple parole. XII I’ay vn Liure Thufcan, dont la tranche eft garnie Richement d’or battu de l’vne & l’autre part; Le delïus reluit d’or; & au dedans eft l’art Du comte Balthafar, de la Contifanie. ' 5 Où que ie fois, ce liure eft en ma compagnie. Aufû c’eft vn prefent de celle qui depart A tout ce qu’elle voit, à. ce qui d’elle part, Quelque part, quelque ray de fa grace infinie. O Liure bienheureux, mon Maron, mon Horace, IO Mon Homer, mon Pindar, ce femble, te font place. Meshuy d’eltre immortel tu te peus bien vanter; Elle fait cas de toy, c’eft affeurance entiere. A qui ne plairas tu, ayant peu contenter Des Mufes la dixieme & certes la premiere?