Page:La Boétie - Œuvres complètes Bonnefon 1892.djvu/430

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344 Noms _ indiquant, pour la remplir à sa place, tel concitoycn qu‘il prétendait plus riche que lui. Si ce dernier refusait, il était tenu de faire avec le premier échange de ses biens, s’iI le lui proposait. Cet échange était l’àv1·i6oo·v.ç. P. 95, l. 33 : Dans les actes ollîciels, on désignait les personnes par leur nom et celui de leur père au génitif, avec la mention de leur dème. P. 98, l. 3 : Laisse, en langage cynégétique, se dit d`une couple de lévriers, qu‘ils soient ou non en laisse. La Boétie le prend ici au figuré et je n‘ai pas trouvé d`autre exemple'de cette acception métaphorique. P. 98, I. 4 : Couple; Montaigne: « comme une couple de chevaux attelez à un mesme timon » (Essais, I, 183). · P. too, l. 26: Bornail, ruche. Provençal, bournat; languedocien, bour- nal; gascon, bournac, tronc d’arbre creux, et, par extension, ruche (racine, bourna, creuser). Jasmin a dit (Dict. provençal de Mistral, v° Bournat): Aqucl bourmz! d'ab¢lho:. · P. 1oo, I. 28 : journal, journée, ct, par extension, tâche de la journée, M. Godefroy ne cite, avec ce dernier sens, que des exemples antérieurs à La Boétie (v°_/ournal). P. 101, l. 33 : Leans, là-dedans (de ld et du lat. intus), par opposition à céans, ici-dedans (Voy. Littré, Dictionnaire, vl' céans et léans. Brantome: « Voylà_ le corps qui repose leans du plus brave et vaillant prince et capitaine qui fût jamais » (I, 283). P. 101, l. 35 : Elle a le soing des petits qui naissent, afin qu’ils soient bien nourris et eslevez; et, apres qu’ils ontfait leurparoy, et que les jeunes, etc.- Le grec porte (VII, 34): Kal. rbv ytyvàpevov rôxov Èntgteleîrat, aix; Èx1péq2·q·rat· ênstôàv 'ôè éxrpaçî, nal citînospyoi 1:.1.).. —-Je crois qu`il vaut mieux ne pas suivre M. Feugère, mais conserver la leçon de l‘édition originale (ils ong car le sujet d‘êxvpaç~§j est rôxoç (les petits). Quant au mot paroy, il est trop caractéristique pour que l’on puisse l'attribuer à une bévue du typographe. Très probablement, La Boétie s'est laissé guider par sa connaissance des mœurs des abeilles. Au lieu de ils ontfait leur paroy, il a dû écrire ils ont forcé leur paroy. Cela suggérerait une modiûcation légère, mais expressive, à faire dans le texte de Xénophon, en lisant ëvrpéçmat (nourriture de la , larve à l`intérieur de la cellule), au lieu de êxrpâçmat, ce qui constituerait une opposition avec êxrpaçîj (éducation hors de la cellule, de la paroi). — Si la correction semblait bonne, il faudrait en faire honneur à La Boétie, puisque sa traduction y conduit assez naturellement. (R. D.) P. 101, l. 36 : Apres qu’elles ontfait, corrigez qu’ils ontfait. P. 101, 1.38: Le jecton, essaim d’abeilles. Les apiculteurs emploient encore ce mot dans le sens ou le prend La Boëtie: essaim qui quitte la ‘ ruche. Pasquier: « il n'ya jetton d’abeilles qui n’ait son roy » (Lettres, t. I, p. 602). Ambroise Paré: « chacune d`elles (abeilles) desire estre pres le roy, et, s`il est las, le portent; et, en quelque part qu‘il s`arreste, tout le jetton s’arrestera et se campera » (Animaux, 6). P. 101, l. 39 : Ziav tûw ênopévwv rw`:. ·Ãyep.6w., disait le texte des premiers i éditeurs de Xénophon que La Boétie a traduit. Henri Estienne a mis ciw râzv ëmyôvwv zw`t iiyeitôvt, c’est—à·dire avec quelqu‘un de ses descendants pourchef. P`. 101, 1.53: Les premières éditions portaient eôxuptoruhepov. Henri Estienne l’a remplacé par citzatotojrtôrepov, désagréable; cette leçon a toujours