Page:La Boétie - Œuvres complètes Bonnefon 1892.djvu/463

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NOTES ou, comme avait dit Horace (Od. I, xxx, 9); In me lola ruen: Venu:. (R_ D_) V. Il : Amende, c`est-à-dire: adoucis-toi, sois moins cruel. Le dernier . vers du sonnet explique celui-ci. (R. D.) I P. 288, son. Ill, v. 3: La Boétie a. déjà dit (p. go, l. 1): « les ans... agrandissent l‘injure ». Voy. la note p. ggz, et aussi ci-dessous, P.29I, son. VI, v. 2. V. 4 : Ceci est un souvenir direct de Marot (Epigr. 196): Plus ne suis ee que fai ate' ' El ne le sçauroix jamaù estre, etc. ce qui, d`ailleurs, dérivait d`Horace (Od. IV, I, 3): Non mm qhali: eram borne Sub regno Cynan:. (R, D,) P. 289, son. IV, v. I.: C’estoit alors, etc. Il faut comparer, pour le tour, le 1°' sonnet du Songe de Du Bellay. (R. D.) V. 7 : M. Feugère a mal expliqué ce vers. Son automne croaltmt signifie: ,«secouant, faisant tomber les fruits de ses arbres ». ]'ai expliqué (dans mes notes sur l‘Eroticos de Plutarque, p.67), la signification du mot automne en ce vers. (R. D.) V. 8 : Les peines advancées ne signifie pas, comme le conjecture M. Feu- gère, « les peines prises auparavant », mais bien: a les peines dont on a fait l’avance»._ Le paysan fait l‘avance de ses peines, et l`automne les lui rembourse, A Puxurejiaianl I'ad1.#anee de sa peine, comme a très bien dit P. de Brach (t. I, p. 228 de mon éd.) en paraphrasant La Boétie. (R. D.) · V. rg : M. Feugère se méprend encore en expliquant ce vers par: «si l’on peut compter sur l`avenir ». Tout le sonnet repose sur ce vers. La Boétie dit: «]`ai commencé d’aimer dans la saison des fruits, dans la saison qui acquitte les espérances de Pagriculteur: si l`on peut tirer un pronostic de cette circonstance quant au résultat de mes amours, je recueillerai, moi aussi, quelque fruit de ma longue attente. » — Il est plus que probable que La Boëtie se souvenait de ce passage de Dante (hjerno, I, 4 1-43): Si che a bene sperar m’em eagione ` I.'ari1_del lempb, Ia iiolee xfagionei (R, D,) ` V. 14: Agathias (Anthol. Palat., XI, 365) a dit, en employant le mot Szêpoc (été) pour «moisson », comme La Boétie vient d‘employer le mot automne pour « fruit»: I Ècühôv com zo Bêpoç p.otv·rewSop.ott. (R. D.) P. zgo, son. V, v. 6 : Se pallist; Montaigne emploie ainsi fréquemment à la forme réfléchie les verbes qui indiquent un état d'âme : se craindre, se jouir, se Jëindre, etc. P. 290, son. VI, v. 1 : Ce dit, placé ainsi au commencement dela phrase, me semble une tournure gasconne, et l‘éditeur de De Brach a rapproché 48