Page:La Boétie - Œuvres complètes Bonnefon 1892.djvu/472

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3 86 Appzanmca employée par Arnaud de Ferron dans Pavertissement de son édition du traité de l'Amour, cité par M. Reinhold Dezeimeris (1). Cette dernière orthographe est au reste passée en français, et l’on trouve parfois la forme La Boéthie ou La Boithie dans les documents du temps. 3° Enfin, on peut invoquer la rime suivante, découverte par M. Tamizey de Larroque dans les stances du poète agenais Antoine de La Pujade sur les œuvres chrétiennes de Damoiselle Catherine de La Jlloissie, venfve du feu sieur ¢l’Aspremont et parente de La Boétie (2) : Car puis que vous mie; l’h0nneur d'é'lre sortie Du généreug esioc du docte La Boitie, Qui fut un grand poete et un grand orateur, etc. La véritable prononciation est donc La Boitie, avec le t dur, comme dans ortie. Cependant, bien des personnes, s’autorisant de certains exem- ples, notamment du mot jboète, prononcent La Boëtie, en séparant les lettres oé, mais en conservant le t dur: cela est admissible, et l’on peut rencontrer, dès le XVIe siècle, des cas qui Pautorisent (3). Quant à la prononciation du t doux, comme dans péripétie, fucétie, quoiqu’elle soit de beaucoup la plus répandue auj ourd’hui, elle est vicieuse et doit être absolument rejetée (4). II NOTES GÉNÉALOGIQUES SUR LA FAMILLE · D’ESTIENNE DE LA Boiâria. Nous réunissons ici tous les renseignements de quelque importance, imprimés ou manuscrits, concernant la famille qui a donne naissance au grand écrivain. Déjà, M. le vw Gaston de Gérard a publié dans les Archives historiques de la Gironde (t. XV, pp. 241 et suiv.) une ample collection de documents, qui fournissent sur la famille La Boétie des indications fort précieuses. En 1875, M. l’abbé Audierne s’est servi des mêmes documents, sans en indiquer l’origine, pour la confection de sa brochure intitulée 2 Un mot sur La Boétie, su famille et la prononciation de son nom (Sarlat, lS75,i!1·8° de 27 pp.). A notre tour, nous ne les négligerons point. Nous les compléterons à l’aide de notes manuscrites également communiquées par M. de Gérard. Avec une extrême bonne grâce, M. de Gérard a dépouillé à notre intention le dossier considérable qu’il a réuni sur la famille de La Boétie. Il en a extrait tout ce qui offrait quelque intérêt; il a résumé toutes les pièces qui thèque dc Spanheim. En deux endroits didèrcnts (p. 39 et 4l), Mm de Gournay :1 corrigé Yorthogrnphe de l’¤.uteur pour y mettre deux I. N’est-ce pas concluant? Mm de Gournay aurait-elle pu se tromper aussi grandement elle qui, sans nul doute, avait entendu prononcer par Montaigne lui—même le nom de son ami? (1) D: la Rc1zais.rancc das Lcltrcs xi Bard1mtxauXVI= siiclc, p, 48. -— La forme latine ordinaire est Boetianux; on rencontre encore cependant lu forme Bovins, qui vient elle aussi contirmer noxrc opinion.