Page:La Boétie - Œuvres complètes Bonnefon 1892.djvu/473

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APPENDICE se trouvaient en sa possession. Le meilleur des notes qui suivent vient de lui. C'est donc à lui que les curieux doivent savoir gré d’avoirjeté quelque N lumière sur ces obscurités. Nous lui en adressons, pour notre part, nos plus . sincères remercîments. Les documents relatifs à cette famille ne remontent pas au dela du milieu du xv¢ siècle. Les Boyt étaient marchands et bourgeois de Sarlat. Enrichis par le négoce, élevés par les charges de magistrature, ils se sont éteints au moment où leur évolution se terminait. Au reste, on ne trouve chez eux aucune prétention il la noblesse. Tout ce·que l’on peut dire, c’est qu'Estienne jouissait viagèrement et personztellerizent, en sa qualité de conseiller au Parlement de Bordeaux, de la plupart des privilèges de la noblesse. D’ailleurs de pareils exemples abondent, au sein du Parlement de Bordeaux, recruté en grande partie dans le haut commerce ou dans la bourgeoisie (5). ‘ . Sur la foi de M. Bouifanges, qui s’est occupé de l’histoire de Sarlat, le D' Payen signale, aux XIIC, xme, xrvc siècles, Robert et Pierre de La Boétie, consul, et Gabriel de La Boétie, conseiller (?). M. Bouffanges est tellement sujet à caution pour les premiers temps de l’histoire de Sarlat qu’on ne saurait accepter sans de grandes réserves les données fournies par lui, surtout si l’on remarque 2 1° que le consulat n’existait pas à Sarlat au x11¢ siècle; 2° que le prénom de Gabriel y est absolument inusité au moyen age; 3° que les membres de cette famille portérent certainement le nom de Boyt ou Boit jusqu’à la tin du xvc siècle. Le nom de La Boétie ne se rencontre pas dans les documents originaux avant le milieu du xV¢ siécle. Voici, classé dans l’ordre chronologique, ce que l’on peut savoir avec ` certitude sur les ascendants et la parenté du célèbre conseiller au Parle- ment de Bordeaux. Il importe de faire remarquer auparavant, que tous les documents qui ont servi à établir les deux premiers degrés, sont des notes informes ou des analyses d’actes, sans forme authentique, qui ont été employées, au XVIIXE siècle, dans un procès entre les Philopald, seigneurs de La Boétie, et l’évêché de Sarlat. Ceci explique pourquoi beaucoup de ces mentions donnent à Guillaume et à Raymond, son fils, le nom de La Boytie. Cfétait une traduction libre, pour faciliter Pargumentation, qui aurait pu être gênée par la succession des noms de Boit ou Boyt du XV¤ siécle. Dans tous les documents du xve siécle, dont le texte nous est parvenu in extenso, les noms patronymiques sont toujours Boit ou Boyt. I. Guillaume Boyt, Boytia, ou de La Boytie, bourgeois et marchand de Sarlat, épouse N... Le I3 juin 1347, Guillaume de La Boytie reçoit de Bertrande de Dali la reconnaissance d’un jardin, situé au barry ou faubourg de la Bouquerie, à Sarlat (Bertrand Plamon, n. r.). —— Note informe. (2) Les œuvre: cbrerliennex d’AuI0ine La Puilule, Conseiller cl srcrc'Iu1're des Finance: rln la Reym: Murguerile. Cvnlemznt les trois livre: de la Chrixlizzdc et nnxlres poenzes en var: elireslicnx. Paris, Robert Foüet, 160.;, in·1z, f° I42. 3 Remarques el cnrreclzbnr d’E:Iicrme de La Boëtie mr Plutnrque, p, 37-38. É.;) M, Grellet-Balgucrie :1 cependant essayé de la défendre avec plus de conviction que de bonheur (Revue des Biblinphiles, année 1879, p. 179). (5) E. Brivcs-Cuzes, Ie Parlement de Bordm ux cl In cour des l'Ol'7llîll`.$'!lll1'lS eu 1)*49, p. 32,