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vole pour ces œuvres inattendues, qui bénéficient de la surprise et rencontrent l’indulgence.

Il en pourra être ainsi pour ces légers produits de l’esprit le plus solide et le plus puissant, pour ces vers français d’un savant égyptologue. Ceux que l’on va lire n’accroîtront assurément pas sa gloire ; ils susciteront quelque intérêt, uniquement à cause du grand homme qui s’en est diverti.

Les premiers en date sont envoyés du collége ; l’auteur a treize ans :


Je t’envoie la copie du discours du vieil Horace qui défend son fils devant le peuple. C’était une version de Tite-Live qu’on nous avait donnée. Comme il y avait de grandes idées j’ai tâché de le mettre en vers et je l’ai mis sur une copie. Qu’en penses-tu ?


Discours du vieil Horace
Tite-Live, Narration IV. Art. IV.

Peuple, le verras-tu, ce héros triomphant,
Le verras-tu souffrir un supplice infamant ?
À peine les Albins pourraient, d’un œil tranquille,
Voir dans ce triste état le fléau de leur ville !
Viens enchaîner mon fils ! Viens, approche, Licteur !
Viens courber sous le joug notre libérateur !