Page:La Brouette du vinaigrier Mercier Louis-Sébastien 1775.pdf/36

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quitter. Ah, mon pere ! ah, Monsieur ! gardez-vous de l’imaginer. Croyez que c’est dans toute autre ville que je vivrais malheureux.

Dominique pere.

Parbleu ! je suis charmé de m’être trompé. Cet aveu est trop chaudement prononcé pour ne pas partir du cœur : puisqu’il est ainsi, nous serons tous trois contens. M. Delomer.) Vous le voyez Monsieur, il n’est pas un ingrat, il vous paye du même attachement que vous avez pour lui.

M. Delomer.

J’en ressens une satisfaction extrême. (À Dominique fils.) Oui, Dominique, j’aurais été fâché de vous voir abandonner ma maison ; vous méritez que je vous en fasse l’aveu, je vois que vous obtiendrez de plus en plus ma confiance & à juste titre. J’ai de vous enfin la plus favorable idée, & je l’ai dit à votre pere.

Dominique fils.

Monsieur, je borne mon ambition à vous satisfaire… Le témoignage que vous voulez bien en rendre à mon pere, est pour moi la plus précieuse des récompenses.

Dominique pere, frappant sur l’épaule de son fils.

Mon ami, le prix d’une bonne conduite est d’être estimé de tout le monde.