bonheur : on ne soupçonnerait pas alors que je fusse tenté de votre fortune.
Mais au-lieu de quitter la maison, si vous restiez… Je… Vous tenteriez… Vous pourriez même… Mais non, il n’y consentira point ; je m’abuse ; il n’y consentira jamais.
Et c’est-là ce qui m’accable… Je ne puis aspirer, même en idée, à me mettre sur les rangs. J’offenserais votre pere ; j’aurais peut-être la physionomie d’un séducteur… les préjugés qui règnent… Allons, je suis perdu, tandis qu’un autre, parce qu’il possede de l’or, aura l’audace de vous conquérir… Ah ! quelle distance il y a entre posséder le cœur d’une personne, ou sa main.
Je vais l’accabler de froideur… Mais cet homme- là ne sent rien. S’il persiste à me vouloir, seule & sous les yeux d’un pere, lui ayant toujours obéi, respectant ses volontés, je ferais donc…
Ciel !… le serment de l’aimer.
Et dans le même instant, Ô Dieu ! celui de ne plus penser à vous de toute ma vie… Ah !