Page:La Brouette du vinaigrier Mercier Louis-Sébastien 1775.pdf/64

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Dominique fils.

Il peut se rendre doublement heureux, & goûter un nouveau bonheur, en vous offrant l’appui de sa fortune… Que d’avantages pour lui !

M. Delomer.

Je le crois bon ami ; & nous allons l’admettre à notre confidence ; le titre qu’il va porter l’engagera à prendre nos intérêts. Cet aveu, je l’avoue, va me coûter à lui faire : il faut que je lui dise que je suis forcé d’employer la plus grande partie de la dot au paiement de mes créanciers… Mais il ne perdra rien par la suite…

Mademoiselle Delomer.

Hé bien ! souffrez que je vous épargne cet aveu ; il l’entendra de ma bouche ; il le recevra d’une maniere différente… Permettez que j’aye un entretien avec lui… Nous ne douterons plus alors de sa réponse.

M. Delomer.

J’y consens : tout-à-l’heure en rentrant, je l’ai apperçu, qui venait après moi ; j’étais trop troublé pour lui parler ; je vous cherchais ; j’ai recommandé qu’on le fît attendre… Je vais te l’envoyer. (À Dominique.) Allons, mon cher Dominique, je vais remettre tous mes papiers entre vos mains ;