Page:La Bruyère - Œuvres complètes, édition 1872, tome 2.djvu/239

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

rend à la vocation de sa fille, mais qui la fait religieuse, se charge d’une âme avec la sienne, en répond à Dieu même, en est la caution. Afin qu’une telle mère ne se perde pas, il faut que sa fille se sauve.

30 (VI)

Un homme joue et se ruine : il marie néanmoins l’aînée de ses deux filles de ce qu’il a pu sauver des mains d’un Ambreville ; la cadette est sur le point de faire ses vœux, qui n’a point d’autre vocation que le jeu de son père.

3I (IV) Il s’est trouvé des filles qui avaient de la vertu, de la santé, de la ferveur et une bonne vocation, mais qui n’étaient pas assez riches pour faire dans une riche abbaye vœu de pauvreté.

32 (IV)

Celle qui délibère sur le choix d’une abbaye ou d’un simple monastère pour s’y enfermer agite l’ancienne question de l’état populaire et du despotique.

33 (IV)

Faire une folie et se marier par amourette, c’est épouser Mélite, qui est jeune, belle, sage, économe, qui plaît, qui vous aime, qui a moins de bien qu’Aegine qu’on vous propose, et qui avec une riche dot apporte de riches dispositions à la consumer, et tout votre fonds avec sa dot.

34 (I) Il était délicat autrefois de se marier ; c’était un long établissement, une affaire sérieuse, et qui méritait