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croisade contre les albigeois.

sais, Raimon[1] A. del Pueh, et Aimeric[2], [8980] Guillem de Niort[3], Jordan de Cabaret[4]. Avec le comte de Foix, ils entrent en Lauragais, enlèvent bœufs et vaches, vilains,

  1. Ms. Br., mais il n’est guère douteux que ce personnage est identique au « Ramon A. del Pog » du v. 9093.
  2. Celui qui paraît aux vers 5270 et 5770 ? Voy. p. 273 n. 2.
  3. Niort, Aude, arr. de Limoux, cant. de Belcaire. Guillem de Niort et les siens étaient hérétiques et luttèrent avec une extrême énergie contre les envahisseurs. Il est mentionné comme hérétique dans l’enquête faite vers 1236 contre Bernart Oton et ses frères, citée ci-dessus à la fin de la note 2 de la p. 314 (Doat XXI, 48). Il était l’un des frères de ce Bernart Oton (Doat, XXI, 164 v°, 165). En 1233 le pape enjoignit au comte de Toulouse de venger les injures faites à l’archevêque de Narbonne par « Willelmus et G. de Niorto, fratres, G. Bernardi (p.-ê. le W. B. d’Arnave du v. 8977 ?) et Bertrandus filius B. Ottonis, de genere hereticorum » (Teulet, Layettes, n° 2241). En 1236 l’inquisition ordonna à Raimon VII, sous peine d’excommunication, de saisir leurs biens (Boutaric, Alphonse de Poitiers, p. 449, note). La même année, « Guiraudus de Aniorto », qualifié de « famosus raptor » et de « impugnator fidei, » est encore l’objet des plaintes de l’archevêque de Narbonne (Teulet, n° 2456, p. 323 a). Le 2 mars 1237 (n. st.) une sentence fut rendue par l’inquisition contre « Guillelmum Bernardi et Geraldum de Aniorto fratres, et Esclarmondam, matrem ipsorum, absentes et nolentes interesse » (Doat, XXI, 167). En 1240, Guillem de Niort était prisonnier du roi, et son frère Geraut s’engageait, dans le cas où il viendrait à s’échapper, à le rendre dans le délai de quinze jours (Teulet, n° 28862, p. 658). Au mois d’octobre de la même année, « G. de Aniorto » (Guillem ou Geraut ?) accompagne Raimon Trencavel au siége de Carcassonne (rapport du sénéchal de Carcassonne, p. p. M. Douët d’Arcq, Bibl. de l’Éc. des ch. 2, II, 372).
  4. Les ruines du château de Cabaret, déjà mentionné plus d’une fois dans la première partie du poëme, sont sur le territoire de la commune de Lastours, cant. de Mas-Cabardès, arr. de Carcassonne ; voy. Mahul, Cartulaire et Archives des communes de l’arr. de Carcassonne, III, 28-56. « Jordanus de Cabaret » (le nôtre ou son père ?) est témoin en 1193 au testament de Rogier, vicomte de Béziers (Baluze, Maison d’Auvergne, II, 501) à côté de « Petrus Rogerii », (le « Pierre Rogier » des vers 552, 1184, 1455). Jor-