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croisade contre les albigeois.

gens du pays, et viennent à Baziége[1] et y prennent leurs logis. Mais Foucaut de Berzi[2] avec les hommes de sa parenté, [8985] lui, homme dur, vaillant, habile, entreprenant, puis Jean, Tibaut[3], le vicomte de Lautrec[4], Jean de Bouillon[5], Amauri de Luset[6], Ebrart de Torletz, Albaric, Jacques, Joan de Mozencs[7], Joan de Lomagne[8], [8990] avec bonnes armures et cœurs de lion, chevauchent en bataille contre le comte de Foix. Et quand le jour revient avec le temps clair, est sorti de Toulouse le jeune comte et marquis, du lignage de France et d’Angle-

    dan de Cabaret est encore témoin à des actes de 1224 (Vaissète, III, pr. 290) et de 1226 (ibid. 301, et Teulet, n° 1775).

  1. Cant. de Mongiscard, arr. de Villefranche.
  2. Merli dans le texte. Il y a bien un Foucaut de Merli, mentionné par Guill. de Tudèle, vv. 2433, 2564, et qui a, comme ici, un frère appelé Jean (2434). Mais ici il ne peut être question que de Foucaut de Berzi, et de son frère Jean de Berzi, sur lesquels voy. ci-dessus, p. 218 n. 7. Ils sont désignés nominativement dans le récit de G. de Puylaurens qui sera rapporté ci-après (p. 457 n.), et d’ailleurs Foucaut de Berzi reprend son véritable nom plus loin (9097, 9127).
  3. Il y a plusieurs Tibauts dans le poëme ; voy. p. 254 n. 5.
  4. Lautragues 8986, évidemment le « vescoms de Lautrec » des vers 9116 et 9180 (Fauriel : « le vicomte de Lauraguais » !). Selon Vaissète (III, 566 b) « ce vicomte est sans doute le même que Sicard vicomte de Lautrec, qui reçut chez lui en 1220 les croisés qui avoient échappé de la garnison de Lavaur après la prise de cette ville par le jeune comte de Toulouse (Guill. de Puyl. ch. XXXIII ) ».
  5. Celui du v. 7777 ?
  6. Déjà au v. 7779.
  7. Mouzens, Dordogne, cant. de Saint-Cyprien, arr. de Sarlat, ou Tarn, cant. de Cuq-Toulza, arr. de Lavaur ? D’autre part, il ne serait pas impossible qu’il y eût lieu de corriger Mozencs en Monceus, car en 1212 un « Johannes de Monceus » (Monceaux) est témoin d’une donation faite par un croisé à l’abbaye de Prouille (Molinier, Catalogue, n° 48).
  8. Si le surnom est correct, cet individu aurait combattu contre son seigneur, Vezian de Lomagne, mentionné au v. 8959.