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croisade contre les albigeois.

de dévouement, est entré à Toulouse en hâte avec ses belles compagnies, [9485] occupa la barbacane la plus exposée[1]. — Ensuite, Amalvis, qui sait donner et combattre, le bon Ugo de la Mote frappant à outrance, Bertran de Pestillac[2], pleins de hardiesse, occupent la barbacane de Ponsonville[3], supportant [9490] la fatigue, la lutte, les dangers. — Pelfort[4], qui est vaillant, prudent et avenant, Ratier de Caussade[5], dur, bon à

    figure en divers actes, par ex. dans un acte de 1222 cité ci-dessus p. 469 n. 3.

  1. M. à m. « où venait le tourment », cheville amenée par la rime et qui ne nous fait pas connaître le nom de cette barbacane. Le réd. en pr., qui pour cette partie suit de près le poème, n’est pas plus précise. Il est à noter que l’auteur de cette version a dû avoir sous les yeux un texte un peu différent : il met Espan de Lomagne à la barbacane de « Posamvilla », et Amalvis, Ugo de la Mote, Bertran de Pestillac, à la barbacane « où venait tout le bruit et le tourment » ; ce qui revient à dire que dans le ms. qu’il a suivi les vers 9485 et 9489 occupaient la place l’un de l’autre ; voy. t. I, p. 379.
  2. Amalvis, Bertran de Pestillac et Ugo de la Mote sont déjà mentionnés ensemble ci-dessus vv. 6121-2, Amalvis et Ugo de la Mote, vv. 7135-6, 7192-3, 7792, 9000, 9185. Il paraît vraisemblable que cet Amalvis n’est pas différent d’un « Amalvinus de Pestillac » qui figure comme témoin avec « B. de Rupeforti » dans les actes de 1219 et 1222 mentionnés ci-dessus, p. 469 n. 3.
  3. Ms. Pozamila, mais Posamvila dans la réd. en pr. ; le faubourg Ponsonville est à l’est de la porte Arnaut Bernart. La porte de Ponsonville existait encore en 1814. Du Mège, Inst. de Toul. IV, 585.
  4. Voy. p. 183 n., 469 n. 3, et la note qui suit.
  5. Ch. l. d. c. de l’arr. de Montauban. Le 2 juillet 1198, Frotart, vicomte de Saint-Antonin, vend à Ratier de Caussade, fils du vicomte Ratier, les droits qu’il avait à Caussade (Teulet, Layettes, n° 476). Ce Ratier de Caussade est peut-être le même qu’un « Raterius », gendre de Jordan de l’Isle, et mentionné comme tel dans le testament de celui-ci, en 1200 (Vaissète, III, pr. 189). Ce qui rend cette identification assez vraisemblable, c’est qu’ici Ratier