Page:La Chanson de la croisade contre les Albigeois, 1875, tome 2.djvu/652

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célèbre de la Navarre, et il est probable que l’auteur, étant navarrais, aura écrit ce nom par distraction au lieu de Lerida.
P. 5, n. 3. — Une autre date est fournie par le Bréviaire de Montmajour, selon lequel le meurtre aurait eu lieu le 8 janvier, « supra ripam Rhodani, juxta hospitale beati Thome », Anibert, Mémoires sur Arles, II, 198.
P. 13, v. 226. Cet archevêque d’Auch, ami du comte de Toulouse et si durement qualifié par Pierre de Vaux-Cernai (voy. la note 2 de cette même page), serait, d’après les Bénédictins, Bernart III (Gall. Christ. I, 989), de 1197 à 1213 ; mais M. Delisle a montré que deux prélats du même nom avaient pendant cette période occupé le siège d’Auch : Bernart III de 1197 à 1201 et Bernart IV de 1201 à 1213 (Bibl. de l’Éc. des ch., 5, IV, 441). Le second, de qui il est ici question, fut déposé en 1213, à cause de sa conduite scandaleuse, voir Innocent III, Epist., XVI, v.
P. 15, n. 2. — Note erronée : le duc de Narbonne est proprement le comte de Toulouse, qui marchait alors avec la croisade ; cf. p. 157, n. 2.
P. 17, n. 10, sur Bertran de Cardaillac. Dominici, chroniqueur du Quercy, qui vivait à la fin du xvie siècle, avait un ms. de la rédaction en prose d’après lequel il a analysé en quelques lignes les premiers actes de la croisade ; ce qui lui donne occasion de parler de Bertran de Cardaillac ; voici le passage :
L’historien qui a écrit en langue vulgaire les particularitez de cete guerre en faveur du comte de Toulouse, remarque qu’avant les sièges des villes de Beziers et Carcassonne, qui sentirent les premières, en 1209, les forces des croisez, une grande armée se leva du costé d’Agde[1], dont les principaux chefs estoient Guy de Caumont, le vicomte de Turenne, l’evesque de Limoges, l’evesque de Bazas, l’archevesque de Bourdeaux, l’evesque de Caors, l’evesque d’Agde et Bertrand de Cardaillac qui conduisoit toutes les troupes de Quercy. Ce Bertrand estoit fils d’Hugue, frère de Guillaume de Cardaillac, comme j’ay apris par les actes de cete illustre famille.
(Bibl. Nat., fr. 5924, fol. 24.)
P. 20, n. 4. — Terre major désigne évidemment la France dans ce vers d’Aiol (10698) :

Cis baron sont de Franche, de la terre major,


mais il s’agit probablement de l’Asie dans cet autre exemple :|2|-2}}

Fetes voz os semondre jusqu’en Terre major.

(Vespasien, Musée Brit., add. 10289, f. 91.)
  1. C’est une erreur de la rédaction en prose d’avoir substitué Agades à Agenes du poëme ; voir v. 300.