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Besus le coustc () où il se pist, S’est ucoHléc moull bonnomtnt. Atliis, MS. fui. IIV, U" c(^l. i Alias, on lit, Acoltcs. Acoitkh est encore en usatie dans mielques provinces. Nous trouvons Aquciilcr, expliiiué dans le même sens, par Du Cange, (Jloss. lai. au mol Accuhilus. Il cile ce vers : Dessus une fenestre s’est allé aijuenter. Cbron. de B. du Guesclin. Cepenilanl le verbe aqncnlcr, paroil n’être pas une variation de l’ortliograplie acouter, mais bien un mol formé de caiil, pris dans la signilication de côté ; s’(iqui’)U(’7' , s"appuyer de coté. l’eut-ètre falloil-il lire sakottcr^oui salieidcr,^oià Accosteu ci-dessus. VAUIANTES : ACOUTER (s’). Ph. Mousk, MS. p. 7-21. AccouTER. Lanc. du Lac. T. III, fol. 1,50, V" col. % AcoLTEiv. Alhis, MS. Aquenter. Du Gange, Gloss. Lat. au mot Accubitu.i. Acouvers, partie Couvert. (Voy. CouvKBT ci-après.) Li vilains Qui du lincuel ert acouvers. Fabl. MS. du R. n» 7218, fol. 2.13, R" col. 2. Acouverter, veyhe. Tapisser, tendre. Mot formé du sulislaulif (Iouverte ci- après : dans le sens propre couvrir ; dans le sens particulier tapisser, tendre. N’i ot ne rue ne destour, Ne fust très-toute pourtendue De paile et de proupre vestue, De mantiaus vairs, de dras aperché Fu cascune bien acoiwei-lé. Vie de i. G. MS. cité par D. Carpent. suppl. Gloss. de Dii C. au mot Coo’peralus. Acoys, subst. masc. pltir. Appui, arc-bon tant, éperon. Nous citons les explications données par D. Car- penlier, suppl. Gloss. de Du Gange ù ce mot ; c’est proprement ce que nous nommons élays. On dit encore en quelques lieux de la Normandie, acuijei’ pour étayer. Le mot acoijs est visiblement employé en ce sens dans le passage, cité par D. Garpenlier, « parietes... destructi taliter quod ipsos lirmare « oportet cum Acoys. » (Des murs si délabrés qu’il les faut soutenir par des étays.) Acq, subst. masc. Droit sur la pèche. Nous n’osons déterminer d’une manière plus précise quelle est cette espèce de droit, sur lequel Du Gange et D. Garpenlier n’ont donné que des conjectures : « chascun pesclieur allant aux grosses « et menues cordes depuis le Gandelier, doivent au « Seigneur en saison de caresme une marée, et sur « ce on leur rabat leur acq. » (Du Gange, Gloss. lat. au mol Aquatia. — Voy. D. Garpenlier, suppl. aux mots Aql’ahia et Aquatia.) A(r(iiiariii, subst. masc. Nom d’hérétiques. On appeloil Acquarins ou Aquariens, du mot nqun, tertaiiis hén’tiqucs qui n’offroient que de l’eau dans le sacrilice de la Messe. Ge sont les mêmes que les Tatiaiiiles, ainsi nommés de ïalieii leur chef, qui vivoit sous Marc Aurèle. On a dit proverbialement : J’enrage lors comme aiiuarin, (2) Pourquoi mist Dieux grand cuer en poure pense. Eusl. des Ch. Pou». IISS. fol. 219. Ac<(uéniux, sidisl. iitasc. jilur. .Machines de guerre. On s’en servoil pour jeter des pierres. (Borel, Dict. au moi Acqucraux.i On trouve aqucreaux el aqucreanl.f il-diis les diverses éditions de Froissarl... ■i Oi(liinnèrciilà porter canons en avant, el à traire « en uquercaux,iilh feu grégeois. » (Froiss. Vol. 1, p. 184.J VARIANTES : ACQUÉR.VUX. Borel, Dict. AqUehe.aulx. Froissart, Vol. I, p. 184. Aquekeaux. Id. ibid. Voy. div. cdit. Aquehots. Mém. de Du Bellay, liv. X, fol. 342. Acquéreinent, subst. masc. L’action d’acqué- rir. Aquesl, acquisition. Le premier sens est le sens propre. ^Golgrave. Dict.) De lii ce mot s’est pris pour l’acquisition même. (Gotgrave, Dict.) En particulier pour acquest entre gens mariés. « Après le Irépassemenl de l’un d’eux, « iceux meubles el acquereniciis se divisent, « etc. » (Goul. de Ghasleauneuf en Thimérais. — Goul. gén. T. II, p. 20G.) Acquérir, verbe. Enquérir. Tant fut la chose aquine, et tant fut demandée. Rom. de Rou, MR. p. 52. En acquérant, je demanderay A celuy qui est là dedens. Eust. des Ch. Poès. MSS. fol. 459. VARIAMES : ACQUÉRIR. Eust. des Ch. Poës. MSS. fol. 459. AuuKRiR. Font. Guer. Très, de Yen. MS. p. txi. Acquerre, verbe. Acquérir, gagner. Chercher, demander. Au premier sens, ce mot vient du lniin acquirere. (Voy. AcoLESTER ci-après.) Et pour aquerre los et pris, Lance, baniere porteront. Ane. Poêt. fr. MSS. avant 1300, T. IV, p. 1345. On a dit au figuré : aquerre vent, pour prendre haleine. (G. Guiart, ms. fol. 350, R°.) Par extension, l’on auioil pu dire acquerre son pain, pour gagner son pain en mendiant. (Fahl. MS. du R. n° 7015, T. II, fol. 751, R° col. 1.) Mais il paroit plus naturel de faire venir acquerre en ce sens du latin quœrere, chercher, demander. (Voy. E}<(jLERRE ci-après.) (1) matelas. — (2) comme un hérétique.