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Action, anhst. (èm. Le sens ]m(i[)i-c subsiste ; el l’on appelle encoi’t! actuin au lij;ur<’, le droit en vertu clui|uel on ajfit eonlie la iiers(uuie ;i UKiuelle on lail une ilenianile en justice, el (lueliiuelois par extension l’objet niènu’ (le la ileuiande ; c’est en ce sens ((ue l^auiière (lélinit action: " iletle active, à la dillérence de la " passive. » ((iloss. du l>r. IV.) L’ancienne .lurispnuleace dislin^uoil comme aujourd’hui ditVi’renles espèces d’actions. Avoir action en la eliose, e’étoit « avoir droicl en la pro- « priélé d’aucun liéritage. dont un autre prendroil «’ les usnfruicis, ■> : Voy. Houleill. Soui. lîur. p. L")").) On ntinunoil action à ta elione, celle i|ue « peut " avoir celuy qui tient usul’ruicl d’aucun héritage à « vie ou ;^ certain tem|ts; iiui n’a aucun droicl en •< la propriété. >< i’oy. Id. ihid.) Sur une accusation dont la preuve étoit difficile

i faire, les Juges ordonnoieiit le duel en certains

cas, qu’on disoit : cticnir en action jwpulaifc. Celui du Crime de Lèse Majesté en étoit excepté. « On " avoit cause de ce l’aire et demander, si comme par " la mort ou Irayson de son père ou de sa mère, ’< de son frère ou de sa sœur, de son fils ou de sa " fille de son germain ou de sa germaine; et « pour s(ui droicturier Seigneur, se le cas chet eu « action populaire, c’est-ù-dire, ce c’est de cas qui « à lui appartiennent i^i cause ; si comme se un " homme noble, ou (lui n’est de la famille du Roy, " eausoit de trahison contre le Roy, il ne seroilà « recevoir gage de bataille : car ce n’est par action « de populaire, ne qui appartienne à sousteuir à « commun homme , etc. » (Routeill. Som. Rur. page 881.) On peut voir ibid. p. 152 etsuiv. notes p. ir)3-17(). et dans le Gr. Goutumier de France, Liv. II, p. 111. les autres espèces d’«c’//oHS. Celles qui ont des noms anciens et particuliers , nous les avons rangées sous le mot qui les dislingue. AcUor, adverbe. Il faut probablement lire à euer. pour à cœur. Il est facile de confondre ces deux orthographes en lisant ou copiant les manuscrits. Princes à vous suppli humblement, A mes -Seigceurs semlilablement Vos oncles et Irère, que prenés Mon fait aciiur, et tellement Que clibscun voye clerement Que je ne soye révoquez. Eust. des Ch. Povs. IISS. fol. 3i0, V col. i. Actrayère, subst. fém. Terme de Coutume. Ce mol, le même (v’Eslraière ci-après, quant à la signification, pareil eu différer par l’étymologie. <Juelques-uns cependant dérivent l’un etî’autre’du latin attrahere, attirer. " Par ce mot Actrayère (1) se doivent entendre les « biens assis en autre justice, qui viennent au Roi, « ou à autre Seigneur, soit à cause de leurs hautes « Justices, ou de leurs homme et femme de corps « par succession , confiscation ou autrement » (Coul. gén. T. I, p. ma.) VAIIIAXTES : AGTR.VYKRES. Coût. gén. T. I, p. 4C6. .Tin.iiu;iiK. Du Cangc, Gloss. Lat. au root Atli-aclus. Acliiaiité, snlist. fem. Réalité. L’.Vuleur du Gloss. sur les Coul. de Beauvoisis dit n’avoir lu ce mot que dans P. de Fontaines; ii ci’oil (lu’il faul lire cruauté; le passage auquel il l’envoie, et que nous allons rappoj-ter, semble luouver (jue actuautc esl pour acte réel, comme s’il y avoil actualité, réalité : « 11 ne convient pas •’ ke peur soit prouvée tant seulement par vantan- « ces, ne par manaches, mais par Vactuauté du « l’ait. » (Cons. de P. de Fontaines à la suite de Joinville, ch. .XV, n° 57.) Acturer (s’), verbe. Se tapir. Se cacher, en se tenant dans une posture rac- courcie et resserrée; i)eul-étre du latin rtrc;/«s. res- sens, étroit. ■’ Se leuoit musse ou «c/î/n’ou appuyé " en aguet contre le torchis ou apparoy de son « hostel. » (Lettres de liGS, citées parD. Carpenl. suppl. Gloss. de Du G. au mot Acurtare) Acube, ?,ul)st. masc. Tente, lit. En général, lieu pour coucher, du latin «(■(■(///«;■£;. ■’ Gite, repaire, s. jour » suivant Mcot. jVoy. Oudin et Cotgr. Dict.) Nos anciens Poètes ont souvent em- ployé ce mot dans la signification particulière de tente. (Voy. Du Gange, Gloss. lat. au moi AccubitUK, T). col, 80.) Il cite ces vers : . .Vnviron la cité firent lo trefs drecier, PaviUons et Aucuhesel grands paissons ficliier. llom. de Girard de Vienne, MS. Ce pourroit être aussi une espèce de lit, sur lequel on couchoit dans les tentes. XII lieues moult granz tient la herbergerie, De paveiUons ovrez de soie d’Aumarie, De loges et de très, A’acubes de Turquie. Parten. de Blois, MS. de S. G. fol. 168, V- col. 3. Les grant (2) eschet que pris avons, Et Aucuhes et pavellons. A’.his, MS. fol. 53, V col. 2. On lit ailleurs : Les riches trez, les pavillons. V.MU.VNTES : ACCBE. Rom. de la Prise de llierus. ilS. cité par Du Cange. Gloss. lat. au mot Accubilus. AccuBE. Oudin, Cotgr. el icot Dict. Alcube. Gér. de Roussillon, MS. p. 65. Acueillage, subst. masc. Association, engage- ment. Du verbe xVccrEiLLiR ci-dessus, pris dans le sens d’engager, associer. - Grant Jehan acueillit et al- ft loua à la suppliante une sienne niepce Au " moyen duditac’i/(’///«(/(% ladite niepce, etc. » ^Lett. de Ii8’2, citées par D. Carpent. suppl. Gloss. de Du G. au mot AccolUgere.) (i) actrayère vient de udraclus, estraiére vient de extractus. — (-2) butin.