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« ment; cai’ le (leiïcnileur ou la pnrlie fini vcult « délayer, alif’guera cl dira que le |)lay(lié et uililit « qui a esté escript par le diofliei’, ne; coiilient, « vérild, et ([u’il n’a pas été ainsi plaiilaié ; et coni- « munénient sont les parties coiitiaires et en « preuve sur ce. « (Ord. des Ducs de Bret. fol. 373. — Voy. AiiDiTun et AniuTioNs ci-après.) AdditanuMit, suhst. mnsc. (le qui est au bout. Proprement ce (|ui est ajouté: d’où l’on a dit Additamenl vinmillaire, pour le bout du sein, le tetin. Dans l’.Xnatomie de Caresnie-prenant, on lit : « l.as Adilihniiciis inainilliiircs, comme ung bobe- « lin. » vHabelais, T. IV, p. Iti8.) Addite, subst. fém. Clause, convention. (Voy. Laur. Gloss. du Dr. fr.) Stipulation du mot Adicter ci-après. Additer, verbe. Terme de procédure. Proprement ajouter ; du latin addere , au supin additum, d’où vient peut-être le mot Addit ci-dessus. En termes de barreau, c’étoit ajouter, fournir de nouvelles pièces à un procès, y faire des Additions. (Voy. ce mot): « Avons délibéré et ordonné que... « le procès du contredict sera escript en tierce « personne, et après ce qu’il sera escript, addlté et « passé, sera clos et sellé avecques les choses ser- « vantes à iceluy. » (Ord. des Ducs de Bret. fol. 225.) « L’Advocat ne se absentera par fraude en faveur « des parties... le jour qu’il aura pledoié cause, « jucques ;i tant que le procès en soit addlté , ou « que il ait fait son devoir de l’addit du procès, « ou au moins qu’il se rende à l’addit du Procès. » (Ibid. fol. 231, V°.) VARIANTES : .M)DITER. Ord. des Ducs de Bret. fol. 223, V». A.D1TER. Nouv. Coût. gén. T. I, p. 398, col. 1 et 2. Additions, subst. fém. plur. Procédures. Laurière remarque, « qu’en l’Edit de l’an 153!), « art. 38, et ailleurs, ce sont les écritures secondes « de réplique ou duplique, que les parties litigan- « tes fournissent en la cause, soit pour ajoute)’ « autres faits, ou pour répondre aux faits de partie « adverse , qui sont contenus par les écritures « principales et premières. » (Gloss. du Dr. fr. — Yoy. Addit et Additer ci-dessus.) Addomter, verbe. Dompter. Au figuré dompter, en flattant, rendre moins féroce, dans ce passage. « II... est licite de rtf/f/om?(’r « et endormir par belles paroles les oreilles du « tyran ; car puisqu’il est licite d’occire le dit tyran, « il est licite de luy blandir par belles paroles et « signes. » (Monstr. Vol. I . fol. 41 , V°. — Voy. Dompter ci-après.) Adduire, ve7’be. Conduire, amener. Instruire , dresser. Le premier sens est le sens propre ; du latin ,lf/- ducere. (Voy. Cotgr. Dict.) De là s’aduire au figuré, pour se porter ù quelque cho.se, proprement y être conduit par l’inclinalioii. La chasse où tout franc cuer s’aduit. Font. Guur. Trh. de Vi!n. MS. p. 4. On dit encore, dans quelques cantons de la Nor- mandie, s<’ r/w/ri? fl?< /;ù’h, pour se porter au bien. S’rtr/H,(/?r paroit avoir (Hé employé alisolument dans une signification à peu près semblable. Se ung grant Prince se veult aduyrc, Qu’il soit tant soit peu courageux : .Tr luy faitz tous ses fait/, descripre, Et mettre du nombre des preux. Coquillart, p. 126. Instruire quelqu’un , c’est le conduire par des leçons. (Voy. Duiri: ci-après.) Ainsi l’ondisoit aduire pour instruire en général. « Vous estes aduictz en « bonne créance. « (Percef. Vol. III, fol. 07, V- col. 1.) Plus particulièrement, pour instruire, dres- ser en ternies de chasse ou de fauconnerie. « L’es- « morillon est le plus petit oiseau de proye dont « les fauconniers se servent. Il est de poing et non « de leurre ; combien qu’à un besoin on le puisse « aussi aduire au leurre. » (Budé. des Ois. fol. 118.) . . . primier vous vueil introduire D’acharner vos chiens, et aduire Telz qui soient à la saison Très-bons, etc. Font. Guer, Très, de Vén. MS. p. 31. CONJUG. Aduict, part. Instruit. (Percef. Vol. III, fol. 67, V’col. 1.) Aduiz, partie. Instruit, appris. (Contred. de Songe-creux, fol. 114, V".) ADDUIFIE. Cotgr. Dict. Ax)UiRE. Font. Guer. Très, de Vén. MS. p. 31. Aduyre. Coquillart, p. 126. Adebonnairir, verbe. Adoucir. iVcception générale, née de l’acception particu- lière et subsistante de l’adjectif Débonnaire. (Voy. D. Carpentier, ubi suprà.) ADEDONNAIRIR. D. Carpent. suppl. Gloss. de Du C. au mot Mayinuelnve. Adebonerik. Gloss. du P. Labbe. Adécation, subst. fém. Conformité. Proprement équation, égalité de valeur, équi- valent, au figuré, conformité d’une idée avec son objet, comme en ce passage: « Vérité est une adé- « cation de la chose qui" est à l’entendement de « l’homme. » (Ilist. de la Toison d’or. Vol. II, fol. 208, V°.) Adéfier, verbe. Bâtir, construire. (Voy. Édifier ci-après.) Abilant siet sus Aire port Droit trait : moult fu le chastel fort, Et la contrée moût planière De beau bois, de bêle rivière.