C’est par une analni^ie îi peu p^^s scmblahlcî à
celli’ (lue nous avons indiquée’ sous le mot Ahminis-
TRATKiN ci-ilessus, pi’is (laus le sens d’iiilervention ,
t]u’.{(linniisl)riiii’)tt a sij^nilié nn’ilialion , m’^mcia-
tion : « les habitans de la ville de Lisieux se mirent
" en l’oliéissance du lioy de l’"rance, ^s mains île
« son l.ieulenant, par V’adminlstrcinrnt et conseil
c de leui’ Kvesques. » (Monslr. Vol. 111, fol. l’i, i;-.;
Enfin du verbe .’If/wi/H/s/r*’?', Iburnir ; on a dit,
Admitiistroncnt d’aide, pour l’action de secourir,
de fournir du secours. " L’eaue creut en si grande
« haulteui’... que aucune facnltc, ou administre-
« ment de ayde ne lui lors aux Hommainspresl(î. «
(Triompb. des neuf l’reux, p. 3;i’i, col. -2.)
VARIANTES :
ADMINISTREMENT. Monsirelet, fol. 12, R".
Aministui:mknt. S’ Bern. Rcrm. Fr. MSS. p. C").
Administrer, verbe. Administrer, gouverner.
Servir, fournir, donner.
Ce mot formé du
[
administrai’e, se dit encore
au premier sens en parlant des clioses. On Fem- ployoit autrefois en parlant des personnes. « Le « Roy... accordoit toutes requestcs î’i luy faicics par « ceux de qui il estoitflf/H(/«!S/»r’. >■ iMonsli’. Vol. I, cil. 191, p. 200. Y°.) Il paroit emprunter la seconde acception du lalin miiiistrare , servir, fournir, donner ; acception encore subsistante dans les expressions Ailuihiis- trer les Sacrcmens, Administrer des preuves, etc. mais beaucoup moins étendue qu’elle ne l’ctoit dans l’origine de notre langue, comme on en peut juger par les passages suivans : « (1) As cuers ki • (Serm. fr. mss. p. 324.) VARIANTKS : ADMINISTRER. Monst. Vol. I, ch. 191, fol. 2<«, V». Admenistker. Gloss. du P. Lalibe, p. .520. Admonf.stk». Modus et Racio, MS. fol. 220, R». AMENisTiiKFi. Ord. T. I, p. 2.J2. - G. Machaut, .MS. fol. 214. Amimsther. L’amant ressusc. p. 25G. Adininistrcur, siibst. masc. Celui ([ui admi- nistre. Celui qui sert. Nous trouvons souvent ce mot employé dans la signification particulière et subsistante de notre mot Administrateur, qui administre, qui régit. (Voy. Beaumanoir, iihi suprà. — Gloss. sur les Coût, de Bi’auvoi.sis, etc. etc.) Ainsi ne font administreiir que braire, Vivres quérir pour mesgniée (6> et argent, Chevaulx, harnois pour chevaulcher ou traire. Administre vivent bien saigement, Vestuz, peuz sont ; gaignent largement Et si font po, etc. Eust. des Ch. Poi’S. MSS. fol. 3i7, ccl. 2. Dans un sens plus général, on disoit au figuré : Si fès au Bacheler entendre. Que tôt adès doit son cuer tendre, Et la droite voie tenir, De plus en plus preus devenir : A droit i doit tendre et tirer. Et tôt son afaire atirer, Au mestier des armes s’offrir. Si doit le cvier du tôt offrir, Car se li cuers n’est amiwster, Li cors n’i a guères mesler. Fabl. MS. du R. n" 7015, T. U, fol. 161, R- col. 1. Or faut-il donc que je le garde, Et que les vertus je regarde De quoi je sui aministn’s, Et anciennement registres. Froissart, Poês. MSS. p. 36, col. 2. Ce même mot a signifié celui qui sert. De là l’ex- pression Aministreor espirit, en lalin Ministratorii spiritus, pour designer les Chérubins. « Chérubin, « ce dist li Profète,"estevent [7) et ne soyenl mies... " Tuit sunt aministreor espirit por ceos ki doient « receoivre l’érilaige de salveteit. >> (S’ Bern. Serm. fr. MS. p. 324. — Idem. Serm. lai. — Voy. Admixis- TRATEim et Administrer ci-dessus.) VARIANTES : ADJUNISTREUR. Beaumanoir. ch. 16. p. 96. Ad.menestrières. Ibid. ch. 7, p. 47. Administre. Eust. des Ch. Poës. MSS. fol. 347, col. 2. (1) Traduction : « Aux cœurs endurcis comme pierre, on présenterait avec raison les couteaux de pierre avec lesquels J. C. nouvellement né fut circoncis. » (n. e.) — (-2) neuf. — (3) insensé. - (4) dLx fois. —(5) Traduction : « Et toi-même tu y seras. » (n. e.) — (6) mesnie ; voir D. Carpentier, Glos. français, (n. e.) — (7) sont debout.