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« ou (le aulrc aventure avenue, etc. » (BrillDn, îles Lois U’Autîlet. fol. 3, V". — Voy. ADvi;NTritE ci-après.) v.RiANTr:s : ADVÉNEMENT. Du Gange, Gloss. T.al. au mot .Ulvmias jocundus. Avènement. Ord. T. V, p. 534. Advt’iiir, !’(')■/;(?. Venir, nrriver. Arriver, écheoir. ApprocluT. ’l'iniclii’r. (Idavculr. Le premier sens est le sens propre. On disoil au figure: « Ne poieul «ivHir ù eète divine lialtesce. » (S’ Bern. Serm. fr. mss. p. 10.) Or cort chascuns à son domagc : Qui n’i puet avenir, si i rue. Fabl. MS. du R. n- 1G15, T. 1, fol. 1U2, R- col. 2. On employoit, comme aujourd’liui , ce verbe en parlanl des choses qui arrivenl par sort ou par cas fortuit, par accident. Toudis (1) advient ce qui doit a<ivenir. Eust. des Cil. Poès. MSS. fol. 300, col. l. Qui no puet avenir, si faille. Fabl. MS. du R. n" 7r.l5, T. 11, fol. 137, V- cul. 1. Car ce me pourroit avenir, etc. G. Machaut, .MS. fol. 101, R- col. 2 cl 3. De lii l’expression, S( de lui aveigne, c’est-à-dire, s’il meurt, s’il lui arrive accident, comme l’on dit encore dans quelques provinces: « Si il avent ky « Deu fet Sun comandemenl de! lioy de Aleniaigne..". « nus volum ky seon fit Henri... eytmeymelè poer « ke sun père avoyt. E si de lui aveigne... nus « voloms, etc. » (Rymer, T. I, page 115, col. 1, tit. de 1-270.) On lit au même sens: « Si per aventre mesitve- « gne de nuls, etc. » (Id. ibid.) Les peines imposées à ceux qui contreviennent aux loix, comme la confiscation, etc. étoient encore exprimées par le verbe «ii^H/r, arriver; échoir dans une signification particulière. « S’il avient qu’on « appelle... en nostre court, par quelle achoison « que ce soit, de mauves et de faux jugement, ou •’ dedéfautede droit..., sideeeux apiaux par aucun « cas choient...; en paine. ne en forfaiture, ne en « amende vers nous ne chiéent ; et se aucune chose « par achoison de ce peut accroître ou avenir à « nous ou nos II hoirs... nous les quittons, reles- « sons, donnons, etc. » (Ord. T. 1, p. 311. — Voy. AvENANTF.R ci-après.) C’est par analogie d’idées , qu’avenir, arriver, a signifié approcher. Gace a dit en parlant d’oiseaux de fauconnerie : .... quant on les prendra, A la perche on les mectra. Que cil qui les mect se garde bien Qu’ils ne puissent toucher en rien, Ne debout, n’y de avenir A nul autre pour le férir. Gace de la Bigne, des déd. .MS. fol. 91, V. Par extension, toucher en approchant. « Quant il « sera jour, faut les remellre à la perche, l’un au- « près de faiitre, toutes fois nu’ils ne puissent « advenir, l’un ;i l’autre. « (Budc, des Ois. fol. 12C.) lùilin advenir, pi-oprement venir à quelqu’un, arriver à lui, s’est eiii|iloyé avec l’acceptiuii siibsis- laiilc ut ligiirée du verbe convenir, dont le sens propre éloit venir, arriver ensemble. (Voy. Convenir ci-après.) Sire, s’il la vostro bonté Vousist mon père prendre garde ; Par foi n’eusse point de garde fine vous à moi n’avenisf^iez, Kt qu’à son accort ne fussiez. Fabl. MS. du R. n’ 7Î18, fol. 3Ô0, V- col. 1. Prasinc (2) est vert de bêle manére ; Mais sa vertu n’est guaires chère. Nulle vertu de li ne vient, Fors kc sul tant en or avient. Marbodus, de Gcm. art. M, col. 1668. C’est la traduction du vers latin : Vtite nil offert, niai quod viret et decet aurum Id. ibid. col. 1667. On dit encore dans quelques provinces, d’une chose qui convient îi (luehju’un, qui lui va, qui lui sied, qu’elle lui avient. (Voy. AnvEN.iXT ci-dessus.) Nous indiquerons ici une ancienne pièce de théâ- tre, qui a pour titre le Mijstêre du Uni avenir, et dont on trouve l’extrait dans l’Histoire du théâtre français, T. H, p. 475. CONJIG. Adviengne, subj. prés. Arrive. (Joinville, p. 8.) Avaimine, subj. prés. Arrive. (Eust. des Ch. Poës. MSS. fol. 188, col. 1.) Avanilraient , subj. imparf. Arriveroient. (La Thaumass. Coût. d’Orléans, p. -^64, tit. de 1137.) Avandront , indic. futur. Arriveront. (Pérard. Hisl. de Bourg, p. 475, tit. de 1253.) Aveg)ie, subj. prés. Arrive. (Rymer, T. I. p. 115. col. 1, tit. de 1270.) Aveigne, subj. prés. Arrive. (Ane. Poës. fr. mss. avant 1300, T. IV, p. 14G3.) Avendra, indic. futur. Arrivera. J). Jlorice, Hist. de Brel. col. 034 et 940. tit. de 1248.^ Avene)’U)it, indic. futur. Arriveront. Du Chesne, gén. de Guines, p. 283, tit. de 1241.) Aveneijst, subj. imparf. Arriveroit. (Rvmer. T. I. p. 115, col. 1.) Avenissie:^, subj. imparf. Convinssiez. Fabl. ms. du R. ir 7218, fol. 350, V" col. 1.) .li’CH/s^ sulij. imparf. Arriveroit. (Rymer, T. I. p. 115, col. 1, tit. de 1270.) Ave)ioet. indic. imparf. Arrivoit. D. Morice, Hist. de Bref T. III, Pr. col. 080, til. de 1261.) .li’CHn/, indic. futur. Arrivera. (Ord. Tome III. page 51(5.) Avent, indic. prés. Arrive. En latin .lct’('rf^’^ ’Loix Xorm. art. 13.) Avieigne, subj. prés. Arrive. (G. Machaut, ms. fol. 195, V°.) Aviengne, impér. Arrive. l’Fabl. ms. du R. n"72l8, fol. 13 i, R»col. 1.) (1) toujours ; totos dies. — (2) sorte de pierre précieuse.