Page:La Fin d'une légende, ou la Vérité sur l'Arabe, par un vieil Algérien (1892).pdf/15

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épuisée par l’abus des femmes disparaîtra ou s’éloignera fatalement : car il semble difficile sinon impossible qu’elle se fonde jamais avec les européens.

L’arabe est rebelle à toute instruction supérieure. Dans les classes élémentaires, quelques-uns ont été de petits phénomènes, mais, tout s’éteint lorsque surgissent les difficultés. Ceci est du reste l’opinion de gens absolument autorisés, de professeurs, de recteurs, etc., etc. : une barrière s’élève dans leur cerveau et semble dire : « tu n’iras pas plus loin. »

L’Etat a fait les plus louables efforts pour encourager la jeunesse musulmane. Il lui a ouvert les portes de Polytechnique, de St-Cyr, etc. ; toutes nos grandes écoles leur sont accessibles. Bien peu ont su en profiter. C’est à peine si on en reçoit annuellement deux à St-Cyr, un ou deux à l’école de Médecine, pas un à l’école Polytechnique, pas un à l’école de Droit, pas un dans la Marine ; et nous devons ajouter que ceux qui sont reçus, n’ont eu à passer qu’un semblant d’examen, tout à fait spécial appelé « examen arabe. »

On doit aujourd’hui être arrivé à cette conviction que les indigènes sont inintelligents et que leur cerveau n’est bien constitué que pour faire d’eux les fanatiques cruels et sanguinaires que l’on connaît.

En 50 années, nous n’avons pas vu surgir, parmi 2 millions 1/2 d’indigènes algériens, un homme de