Page:La Fontaine - Œuvres complètes - Tome 3.djvu/167

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?.IVRE SECOND. re I’en souponneroit toiours ainsi il luy seroit inutile de s’abstenir. Psich raisonna si bien qu’el’le s’attira un nouveau raal~heur. Une certaine apprehension routeslois la retenoit ; elle regardoit la Bo/t’e, v D0rtoit la main puis l’en retirot, et l’y reportoit us’si-tost. Aprks u combat qui fur assez long, la victoire demeura, selon sa c.oustume, & cette malheureuse curiosite.’. Psich’ ourfit la,.,bote en.tremblant, et peine l’eut-elle ouverte qu u en sortit une vapeur fuligineuse, une fum& noire et penetrante qu se rpandit en tooins d’un moment par tout le visage de nostre Heroine et sur u.ne, partie de son. se ! n. Lqmpression qu’elle y fit fur si v ! o ! ente qu.e Psic. he souponna d’abord quelque simszre accident, d’autant qu’il ne resWit dans d boSte qu’une noirceur qui la teignoit route. Psich6 alarm&, et se dourant presque de ce qui luy estoit arriv6, se hasta de sortir de cette cave, impatierte de rencontrer quelque fontaine dans laouelle e[te pfist apprendre l’estat off cette vapeur l’avoitise ’ O._u.and.elle fur dans la’tour et qu’elle se presenta & I porte, les pines oui la bouchoient, et ui s’estoient 1 elles-mesmes detourn&s pour lasser passer Psich la premiere lois, ne la reconnoissant plus, l’arresterent. La tour fur cont’ainte de luy demander son nora. Igostre infortune le luy diten souvirant. Ouov ! c’est vous, Psich6.. ? Q9i vous a teint’le visa fie cette sorte ? Allez vste vous laver, et gardez ben de vous presenter en cet estat & vostre mary. Psich court nn ruisseau 9ui h’estoit pas loin, le cceur luy battant de telle _mareere que l’haleine luy manquoit g chaque pas. Entin elle arnva sur le bord de ce ruisseau. et. estantpanchee, elle y apperceut la plus belle More .d.u monde. Elle n’avoit ny [e nez.ny. la bouche comrade l.’ ? t cees. 9u, e nous royohs ; mais enfin c’estoit une swo.re. sqhe’, estonne, tourna la testepour voir si quelque Afriquaine ne se regardoit voint derriere elle. Ig’ayant veu personne, et certaine de son mal-heur,