Page:La Fontaine - Œuvres complètes - Tome 3.djvu/58

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4 Psyche,. partit I’poux de m’alle le scandale et Ia honte : ce sont choses dont ie ne me metg guere en leine. Oant & vos plaintes, qui vous coutera ? et que tirezvous ? Je voudrois bien que cuelqu’un des Dieux fust si temeraire que de vous accorler sa protection ! Voyezvous Psich cecy n’est point une raillerie : je vous ayme autant que l’on peut aymer ; reals. ne me comptez plus pour amy d6s le moment que vous m’aurez veu. Je st ; ais bien que vous n’en parlez que par railleri et non pas fiVec un veritable dessein de me causer un .el dplasJr : cependant i’ay suet de craindre qu’on ne vous conseille d’e l’entreprendre. Ce ne seront pas les Nymphes : elles n’ont g-arde de me trahr ny de vous rendre ce mauvais office. Leur qualit de demyDesses les empesche d’estre envieues ; puis je les tiens toutes par des engagemens trop particuliers. Dfiezvous d/ dehors, II y a dja deu/personnes au pied de ce mont qui vous viennent rendre visite. Vous et moy nous nous passerions fort bien de ce tmoignage de bien-veillance. Je les chasserois car elles me choquent si le destin, qui est maistre de toutes choses, me le permettoit. Je ne vous nommeray point ces personnes. Elles vous appellent de tous costez. S’il arrive que le destin porte leurs voix jusqu’& vous ce que ie ne st ; aurois empescher, ne descendez pas, laissez-les crier et qu’elles viennent cornroe elles pourront. L& dessus il la quitta, sans vouloir luy dire quelles personnes c’estoient, quoy que la Belle promist avec grands setmens de ne pas les aller trouver et encore tooins de les croire Voila Psich fort embarrassbe, cornroe vous voyez. Deux curiositez & la fois ! Y a-MI femme qui y resistast Elle puisa sur ce dernier poinct tout ce qu’elle’ avoit de’Iumieres et de conjectures. Cette visite m’estonne, disoit-elle en se promenant un’peu loin des Nymphes. Ne seroit-ce point roes parens ? Helas ! . mon mary est bien cruel d’envier & deux pfr-