Page:La Fontaine - Œuvres complètes - Tome 3.djvu/72

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68 p1CHo elle avoit peine s’imaginer qu’un mary. qu’. toutes sortes de marques elle avoit suiet de crore leune et bien fait qui avoit la peau et [’humeur si.douces, ton de voix si agreabl [a conversation si clarmante. ; au’un mary qui aimoit sa femme et cui la ? aito. it come une maistrese ; qu’un marydis-] qm estmt ser, vy par des Nymphes, et qui traisnoit sa suite tous plaisirs fast quelque Magicien ou quelque Dragon. Ce oue la Belle avoit trouv si dliceux au toucher et ine de ses baisers estoit done la peau d’un serpent Jmais femme s’estoR-elle trompe dela sorte ? D’autres lois el[e se remettoit en memoire la pompe funebre qui avoit serv de ceremonie son mariage les horr{bles hostes de ce rocher sur tout le Dragon qua voient veuses seeurs, et qui, estant soutenu par le Zephire, ne pouvoit estre autre que son mary. Cette demiere vense l’emportoit to6iours sur les autres, soit par t ; ne fatalit particuliere soit cause que c’es-toit la pire, et que nostre esprit va naturellement 1.. Au bout de cinq ou sixiours les deux sceurs revin-rent. Elles s’estoient abandonnes dans les airs cornroe si elles eussent voulu se hisser tombet. Un soufie aereable les avoit incontinent enlev6es et port,es au s[mmet du roc. Psich leur demanda ds [’abord oft estoient la lampe et le poignard. Les voicy, dit ce couple ; et nons vons asseurons De ta clartd que fait la lampe. Pour le poignard, it est des bons Bien afill de bonne trempe. Cornroe nous vous aymons, et ne negligeons riea Quand il s’agit de vostre bleu, Nons avons eu le sore d empotsonner la lain. Tenez-vous senre de ses coups ; C’ est fait du Monstre vostre lpoux, Pourpea qae ce poignard Fentame. Aces mots, an trait de pitil. Toucha le cear de nostre Belle.