Page:La Fontaine - Œuvres complètes - Tome 3.djvu/87

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LIVRE p R v.M iv.. 8{ nous touche, mais de crainte, mais de colere, mais de mouvemens funestes qui nous renvoyen.t au logis dPleins des choses que nous avons veus et mcapabies e tout plaisir. La Comedie, n’employant que des avantures ordinaires et qui peuvent nous arriver, nous touche toniours ; pus on tooins, selon son degr& de perfection. O.and ele est fort bonne, eIle nous fait fire. La Tragedie nous attache, si vous voulez ; mais la Comedie nous amuse agreablement, et meine les ames aux champs Elises, au lieu oue vous les meZ nez dans la deheure, des malheureu. Pour preuve infaillible de ce que avance, prenez garde que, >our eftacer les impressions que la Tragedie av/it (aires en nous, on luy fait souvent succeder un divertissement comique ; mais de celuy-c h l’autre il n’y a pont ae retour : ce q’m vous fret your que le supreme degr du plaisir, aprks quoy il n’y a plus rien, c’est la Comedie. Oand on vous la ffonne} vous vous en retournez content et de belle humeur ; quahal on ne vous la donne pas, vous vous en retournez chagrin et reinply de noires idles. C’est ce qu’il a/t eaane’r avec les Oresres et les (Edlpes, trists fahtosme u’a voquez le Po6te Magicieh dont nous, avons p}rl tantost. Encore serions-nous heureux s ils excitoient le terrible toutes les lois que l’on nous les fait paroistre : cela vaut mieux que de s’ennuver : mais oh sont les habiles Pofites qui nous dpeignnt es choses au vif ? Je ne veux pas dire que le dernier soit mort a, ? l nE,,UrinPide ? u ou avec opfiocle ; je dis se. ulement q y e a g ere. La dffficult n’est pas s grande dans le Comique : il est plus asseur de noustoucher, en ce que ses incidens sont d’une telle nature, que nous nous les appliquons /t nous-mesmes plus aiment. Cette lois lb, dit Ariste, voilfi des raisons solides, et qui meritent qu’on y r onde ; il faut tascher Le .P. Y. roesroe ennuy qui nous fret langmr pendant une Tragedie oh nous ne trouvons que de mediocres beau-