Aller au contenu

Page:La Fontaine - Œuvres complètes - Tome 4.djvu/234

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Menteur comme un valet, têtu, présomptueux,
Et vain comme un pédant, sot et fat comme deux,
Poète à mériter de souffrir un supplice,
Si sur les méchants vers on mettait la police ;
Et c’est, pour au portrait mettre les derniers traits,
Le plus grand petit fou qui se soit vu jamais,
Et qui depuis Roland ait couru la campagne.
Sans doute avec la troupe il vient, il l’accompagne ;
Je cours au-devant d’eux.

Blaise Bouvillon


Et moi, j’y vais aussi.


Scène III

.
Madame Bouvillon, Isabelle


 
Isabelle
entrant sans voir Madame Bouvillon


Allons tôt… Que vois-je ? Ah !

Madame Bouvillon
.


Que cherchez-vous ici ?

Isabelle


J’y venais pour apprendre à mon père qu’un homme
arrive dans la cour.

Madame Bouvillon
.


Comme est-ce qu’on le nomme ?
Je ne sais. Je l’ai pris pour ce comédien,
Si jeune, si bien fait, qui déclame si bien,
Qu’on aime tant, et qui, quand la pièce est finie,
Vient toujours saluer toute la compagnie,
Et faire un compliment.

Madame Bouvillon
.