Page:La Fontaine - Œuvres complètes - Tome 5.djvu/140

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14o POESIES DIVERSES. LXXVII Oe [e passe pour foube, homme ininte, et sans roy, Je m'en souciray peu, tant que i'auroy dequoy. C toyens, cest l:or seul qu met le prix aux hommes. Accumulez sans fin, mettez sommes sur sommes, Vous serez honorez. On dit, a-t'il du bien? L'on ne. demande pas d'o/, ny par quel tooyen: I1 n'est point d'infamie fi l'indigence gale: Arrivons, s'il se peut, h nostre heure fatale Etendus sur la potrpre, et non dans un grabat Toute vie est cruelle en ce dernier tat. L'opulence adoucit la mort la plus terrible. Ou,'aux nceuds du parentage un antre soit sensible, Pour moy j'enferme tout au fond de mort tr&or, Si les yeux de Venus brillent autant que l'or, Je ne m'tonne pas qu'on la dise si belle, ' Oe tout luy sacrifie et soupire pour elle, QE'ainsi que les mortels les Dieux soient ses arearis*. LXxV'II Pour esteindre la soif quarid elle est bien ardente Demandons-nous h boire en un vase de prix? Et pour rassasier la faire qui nous tourmente Faut-il n'avoir recours qu'aux mets les plus exquis " LXXIX Tantost de, x cens valets ]aroissent sa suite, Puis fi dix seuIement on la trouve reduite: I1 ne.parle tantost que de grands et de Roys; En termes relevez il conte]eurs exploits; P,is chaneant tout d'un coul de stile et de matiere. Je ne veux ren, dt-fl, qu une simple sallere, Une table trois pieds/du bureau-seulemen{, Pour me pater d, froid sans aucun ornement. Ace bon mnager si modeste en paroles 1. Epfstre CXV, tome II, p. 443. . Epif CXIX, tome II p. 48. Horat., lib. I. Sat. If, 113 .