Au son de mon Hautbois une paisible dance
Et ne pensez plus qu’aux plaisirs, �
D’un repos ?ternel gourds les plus doux charmes.
Ah. q,u un trouble nouveau vous coutero?t de Jarroes
Et qu i seroit suivi de’cruels repentirs.
. Ainsi chantoit sur le rivage
Ce Pescheur aux faits inofiis,
Et si des vastes eaux le Peuple efit est? sage
Tel auroit cruses boris avis:
Mais un certain saumon nourri dans la temp?te,
Songeant fi son profit, leur ticha dans ]a t?te
Certains mauvais consells, et ces congeils suivis
Troub!erent’tout ? coup la f?te.
Ah ! vous en voulez donc, dit alors le Pescheur;
�ous m’y forcez. Eh bien! mettez-vous en d?fence?:
Alors filets de tous c6tez
Sont par lui dans l’Onde jettez
Poissons sont pris en abondance;
Alors tous ces Poissons tirez sur le rivage,
Se mirent sur ]’herbe à sauter..
Ah ! ah ! dit le Pescheur, quand j’ai voulu chanter,
Vous vous moquiez de mon ramage,
De vos bons conseillers voyez les beaux progrez,
Deja plus d’une lois ie vous avois fait grace,
Mais puis que pour le coup je vous tiens dans la nasse,
Tout du long vous-la dancerez.
XII.
LES FAVORIS
Un Lion fit beaucoup de mal en son jeune âge,
Mais quand il devint vieux, le chetif animal
Se trouva sans pouvoir, sans force, sans courage;
1. Il y a dans toutes tes anciennes éditions: Or vous
m’y forcez, et il n’y a point de vers pour rimer avec Pescheur.
z. La resse, dans les anciennes éditions.
3- Même sujet que Le Lion devenu vieux (T. I, p. 104).
