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Arrière ceux dont la bouche
Souffle le chaud et le froid[1] !

VIII

LE CHEVAL ET LE LOUP

Un certain loup, dans la saison
Que les tièdes zéphyrs ont l’herbe rajeunie,
Et que les animaux quittent tous la maison
Pour s’en aller chercher leur vie ;
Un loup, dis-je, au sortir des rigueurs de l’hiver,
Aperçut un cheval qu’on avait mis au vert,
Je laisse à penser quelle joie.
Bonne chasse, dit-il, qui l’aurait à son croc !
Eh ! que n’es-tu mouton ! car tu me serais hoc[2] ;

  1. Parle suivant l’intérêt du moment.
  2. Tu serais à moi.