Page:La Fontaine - Fables choisies, Barbin 1692, tome 3.djvu/111

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De combattre cette Hydre ? & faut-il qu’elle oppoſe
Une nouvelle teſte aux efforts de ſon bras ?
Si voſtre eſprit plein de ſoupleſſe,
Par eloquence, & par adreſſe,
Peut adoucir les cœurs, & détourner ce coup,
Je vous ſacrifieray cent moutons ; c’eſt beaucoup
Pour un habitant du Parnaſſe.
Cependant faites moy la grace
De prendre en don ce peu d’encens.
Prenez en gré mes vœux ardens,
Et le recit en vers, qu’icy je vous dedie.
Son ſujet vous convient ; je n’en diray pas plus :
Sur les Eloges que l’envie
Doit avoüer qui vous ſont deus,
Vous ne voulez pas qu’on appuye.