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LIVRE IV.

L’autre de voir, par ce malheur.
Conſolons-nous tous deux, & reviens dans ta cage.
Le Perroquet dit : Sire Roy,
Crois-tu qu’aprés un tel outrage
Je me doive fier à toy ?
Tu m’allegues le ſort ; prétens-tu par ta foy
Me leurrer de l’appaſt d’un profane langage ?
Mais que la providence ou bien que le deſtin
Regle les affaires du monde,
Il eſt écrit là-haut qu’au faiſte de ce pin
Ou dans quelque Foreſt profonde
J’acheveray mes jours loin du fatal objet
Qui doit t’eſtre un juſte ſujet
De haine & de fureur. Je ſçay que la vengeance