Page:La Fontaine - Fables choisies, Barbin 1692, tome 4.djvu/37

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Prouve aſſez bien ce poinct : mais à la voir de prés,
Quelque peu de ſophiſme entre parmy ſes traits :
Car quel époux n’eſt point au Soleil préferable
En s’y prenant ainſi ? diray-je qu’un geant
Eſt moins fort qu’une puce ? Elle le mord pourtant.
Le Rat devoit auſſi renvoyer pour bien faire
La belle au chat, le chat au chien,
Le chien au Loup. Par le moyen
De cet argument circulaire
Pilpay juſqu’au Soleil euſt enfin remonté ;
Le Soleil euſt joüy de la jeune beauté.
Revenons s’il ſe peut à la metempſicoſe :
Le Sorcier du Bramin fit ſans doute une choſe