Page:La Fontaine - Fables choisies, Barbin 1694, tome 5.djvu/134

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Moitié ſecours des Dieux, moitié peur ſe hâtans,
Sur un mont aſſez proche enfin ils arriverent.
À leurs pieds auſſi-tôt cent nuages creverent.
Des miniſtres du Dieu les eſcadrons flottans
Entraînerent ſans choix animaux, habitans,
Arbres, maiſons, vergers, toute cette demeure ;
Sans veſtige du Bourg, tout diſparut ſur l’heure.
Les vieillards déploroient ces ſeveres deſtins.
Les animaux perir ! car encor les humains,
Tous avoient dû tomber ſous les celeſtes armes ;