Page:La Fontaine - Fables choisies, Barbin 1694, tome 5.djvu/193

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

L’une accusoit l’Amant, l’autre la deſtinée,
Et toutes d’une voix conclurent que nos cœurs
De cette paſſion devroient être vainqueurs.
Elle meurt quelquefois avant qu’être contente ;
L’eſt-elle ? elle devient auſſi-tôt languiſſante :
Sans l’hymen on n’en doit recueillir aucun fruit,
Et cependant l’hymen eſt ce qui la détruit.
Il y joint, dit Climene, une âpre jalouſie.
Poiſon le plus cruel dont l’ame ſoit ſaiſie.
Je n’en veux pour témoin que l’erreur de Procris.