Page:La Fontaine - Fables choisies, Barbin 1694, tome 5.djvu/214

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Vos moindres qualitez, & cet heureux ſejour
Même aux Filles des Dieux donneroient de l’amour ;
Jugez donc ſi Cloris eſclave & malheureuſe,
Voit l’offre de ces biens d’une ame dédaigneuſe.
Je ſçai quel eſt leur prix ; mais de les accepter,
Je ne puis ; & voudrois vous pouvoir écouter.
Ce qui me le défend, ce n’eſt point l’eſclavage ;
Si toûjours la naiſſance éleva mon courage,
Je me vois, grace aux Dieux, en des mains où je puis
Garder ces ſentimens malgré tous mes ennuis.