Page:La Fontaine - Fables choisies, Barbin 1694, tome 5.djvu/229

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Oppoſer ſon Ægide à ma juſte fureur :
Rien ne m’empêchera de punir leur offence :
Voïez :; & qu’on ſe rie aprés de ma puiſſance.
Il n’eut pas dit, qu’on vid trois monſtres au plancher,
Ailez, noirs & velus, en un coin s’attacher.
On cherche les trois Sœurs ; on n’en void nulle trace :
Leurs métiers ſont briſez, on éleve en leur place
Une Chapelle au Dieu, pere du vrai Nectar.
Pallas a beau ſe plaindre, elle a beau prendre part
Au deſtin de ces Sœurs par elle protegées.
Quand quelque Dieu voyant ſes bontez negligées,