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Le Bouif errant

inamovible, il peut apporter, par surcroît, un mégot…

— Mais ces bananes ?

— Ça, fit le Bouif, c’est un produit du pays. Ça doit pousser dans un coin de l’île que nous n’avons pas exploré. J’ai ramassé ce régime par terre. Le vent avait dû l’y apporter.

— Avec le prix collé sur une étiquette ?

— Pourquoi pas ? N’as-tu pas vu, aux espositions d’horticulture, des poires qui portaient, naturellement sur leur pelure, la date de leur naissance et le nom de leur propilliétaire ?

— C’est égal… objecta Sava, cette île est bien mystérieuse.

— Chut, fit le Bouif, vous allez rigoler. Regardez.

Il tendait à Mitzi une boîte à poudre munie de sa glace.

— Oh ! fit la Princesse. Monsieur Bicard, mais vous avez pensé à tout.

— J’ai pensé que ça vous ferait plaisir. Une Poule, qui a fait naufrage, a besoin de se refaire la façade.

Mitzi n’avait pas attendu la réponse de Bicard pour commencer à utiliser sa trouvaille.

Mais Sava était devenu nerveux.

— Tu ne vas pas encore expliquer ta découverte par une nouvelle théorie sur les tornades et les cyclones.

— Non, fit Bicard. Il suffit seulement de regarder d’où vient la direction des vents à l’Élysée.

— Vents alizés, s. v. p.

— Pour se rendre compte que les dirigeables