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DE CIRCONSTANCES.


PARODIE.

LE PRINCE DE CONDÉ.

Que disent cependant nos braves militaires ?
Rendent-ils au tyran des hommages sincères ?
Dans le secret des cœurs, dis-moi, n’as-tu rien lu ?
Ce Consul jouit-il d’un pouvoir absolu ?

UN FRANÇOIS.

Le Consul est content, si nous le voulons croire,
Et semble se promettre une heureuse victoire,
Mais en vain, par ce calme, il croit nous éblouir ;
Il affecte un repos dont il ne peut jouir.
C’est en vain qu’en forçant ses soupçons ordinaires,
Il se rend accessible à tous les militaires,
Ils regrettent le temps, à leur grand cœur si doux ;
Lorsqu’assurés de vaincre ils combattaient sous vous.

LE PRINCE DE CONDÉ.

Tu crois, brave Français, que ma gloire passée
Flatte encor leur valeur et vit dans leur pensée ?
Que ma gloire présente allume leur desir ?
Tu crois qu’ils me suivraient encore avec plaisir ? etc.