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LA FRANCE FOUTUE,


En quittant le bordel de la Grande-Bretagne (30),
Viens-je ici, seulement, pour sabler le champagne !
Tout en m’y faisant foutre, admirer vos badauts,
Toujours vains et légers, toujours originaux ?
Londres a du bon vin, vous m’y foutez de même :
Et les parisiens, galantins à l’extrême,
Ne peuvent un moment faire battre mon cœur.
De la mer, c’est à vous d’affronter la fureur ;
L’on doit tout à mon sexe, et sur ce je me fonde :
Un fouteur quand il bande irait au bout du monde ;
Et si venant ici, je n’y venais enfin
Que pour y patiner votre royal engin,
Certes, j’ignorerais jusqu’où va ma puissance ;
Non, Seigneur ; mais je viens bordéliser la France ;
Et liés tous les deux d’un commun intérêt,
En faire une putain, de pucelle qu’elle est.

D’ORLÉANS.

Vous m’animez, Madame, et je sens que la haine
Fait place à mon amour.

L’ANGLETERRE.

Fait place à mon amour.Il faut briser la chaîne
Qui tient honteusement tous les fauteurs français,
Et le faire imiter le sodomiste anglais (31).