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Lorsqu’elle est parvenue à sa maturité, la cosse s’ouvre d’elle-même et se partage insensiblement en quatre quartiers. Cette soie n’est pas plus précieuse que l’autre, et ne sert qu’à couvrir des oreillers et d’autres coussins. L’auteur, ayant mis quelques-unes de ces cosses dans une armoire avant qu’elles fussent tout-à-fait mûres, fut surpris de les voir s’ouvrir et jeter leur coton en deux ou trois jours. Il en lia d’autres assez fort pour, les empêcher de s’ouvrir ; les ayant un peu desserrées quelques jours après, le coton se fit un passage pour en sortir par degrés comme la pulpe sort d’une pomme qu’on fait rôtir. Dampier trouva dans la suite du coton de la même espèce à Timor, aux Indes orientales, où le temps de sa maturité est le mois de novembre. Il n’en a vu dans aucun autre lieu.

Le même auteur assure qu’il y a plusieurs sortes de petits et de grands oiseaux dans l’île de Mayo, telles que des pigeons, des tourterelles ; des maïnates qui sont de la grosseur du corbeau et de couleur grise ; des coracias, autre sorte d’oiseaux gris, de la grosseur du corbeau, qui ne paraissent que pendant la nuit, et qui servent de remède contre la consomption, mais qu’on ne mange que dans cette maladie ; des rabekes, espèce de hérons gris, qui font une bonne nourriture ; des corlieus, des pintades. Elles sont plus grosses que les poules d’Angleterre, ont de longues jambes qui leur servent à courir assez vite, et de courtes ailes,