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Dans plusieurs parties du continent, surtout dans les bois et les montagnes, on voit des vaches sauvages qui craignent beaucoup l’approche de l’homme. Elles sont ordinairement de couleur brune, avec de petites cornes noires et pointues ; elles multiplient prodigieusement, et le nombre en serait infini, si les Européens et les Nègres ne leur faisaient sans cesse la guerre.

Jobson nous apprend qu’outre les buffles, on trouve une quantité de sangliers sur la Gambie. Leur couleur est un bleu foncé. Ils sont armés de larges défenses, et fournis d’une longue queue touffue, qu’ils tiennent presque toujours levée. Les habitans parlent beaucoup de leur hardiesse et de leur férocité : ils les tuent pour prendre leur peau, qu’ils apportent aux comptoirs anglais. Jobson en vit une de quatorze pieds de longueur, brune et rayée de blanc.

On trouve sur le Sénégal et sur la Gambie de grands troupeaux de gazelles ou d’antilopes. Cet animal est de la taille d’un petit chevreuil ; il a le poil court et de couleur fauve, les fesses et le ventre blancs, la queue courte et noire ; ses cornes sont noires, aplaties sur les côtés, recourbées en lyre ; à un pouce de la pointe, elles se dirigent brusquement en devant ; ses jambes sont longues, fines et nerveuses ; celles de devant sont garnies de brosses ; ses yeux sont très-grands, entourés d’un cercle noir. Les gazelles sont farouches et timides ; le moindre