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voudraient pouvoir dérober à toutes les autres nations de l’Europe. Je partis le 26, et je trouvai, en faisant route au nord, un bon mouillage. J’y fis remplir vingt-six barriques d’eau, et couper du bois. L’on y pêcha beaucoup de poisson, et l’on y tua une grande quantité de gibier. Le 6 octobre je fis voile à l’est, et le 12 j’arrivai devant l’établissement portugais de Laphao. J’y fus reçu plus humainement qu’au fort hollandais. Le gouverneur nous envoya deux jeunes buffles, six chèvres, quatre chevreaux, des cocos, des mangues, des fruits à pain ; et durant tout notre séjour nous fûmes abondamment fournis de provisions. Je quittai ce lieu le 22 octobre. J’allai ensuite mouiller dans la baie de Coupang, pour espalmer mon vaisseau. Le commandant du fort hollandais se conduisit très-poliment envers nous.

Le 12 décembre je partis de Timor ; et, traversant l’archipel des petites îles qui se trouvent entre Timor et Céram, j’eus connaissance de la côte de la Nouvelle-Guinée le 1er. janvier 1700, par 2° 30′ de latitude sud, et 149° de longitude est. Ce n’étaient encore que deux petites îles voisines du continent ; le 6, je mouillai par trente-huit brasses d’eau, sur un bon fond de vase. Avant la nuit, les matelots de ma pinasse m’apportèrent plusieurs sortes de fruits qu’ils avaient trouvés dans les bois, et un gros oiseau qu’ils avaient tué ; ils avaient découvert de l’eau et quantité de grands ar-