Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 22.djvu/166

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je nommai Cockle-Island à cause des gros coquillages que mes gens y avaient trouvés. Je fis route à l’est, et, le 15, je doublai un cap que je nommai cap de Bonne-Espérance, et je donnai le nom d’île de la Providence à une petite île haute, voisine de l’île de Guillaume Schouten. Nous vîmes flotter près de nous quantité de gros troncs d’arbres, qui sans doute venaient d’une rivière considérable de la grande terre.

» Le 16 je passai la ligne ; le 25, je découvris l’île Saint-Mathias et l’île Squally (orageuse). Toutes deux parurent couvertes de grands arbres ; on y apercevait aussi des prairies et des terrains cultivés. Le 28, après un orage, j’avais l’île Wishart à gauche, et la Nouvelle-Guinée à droite ou à l’ouest ; elle était haute, montagneuse, verdoyante ; les arbres s’élevaient à une grande hauteur ; de vastes plantations sur la pente des collines, des espaces de terre défrichés, et la fumée que nous apercevions en différens endroits, étaient des indices certains d’un pays bien peuplé. Nous vîmes d’abord une pirogue ; quelques instans après, trois autres ; enfin il en sortit plusieurs des baies voisines. Quand elles furent au nombre de quarante-six, les Papous s’approchèrent assez pour que nous pussions réciproquement distinguer nos signes et entendre nos voix ; mais nous ne nous comprenions pas. Ils nous faisaient signe de nous avancer vers la côte ; je mis le cap vers une baie, ils nous entourèrent ; je leur