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fin est celui d’Axim, et que naturellement on en trouve dans ce canton à vingt-deux ou vingt-trois karats ; celui d’Akra ou de Tasore est inférieur ; celui d’Akkanez et d’Achera suit immédiatement ; et celui de Fétou est le pire.

Les peuples d’Axim et d’Achem le tirent du sable de leurs rivières. Il est probable que, s’ils ouvraient la terre au pied des montagnes, d’où ces rivières paraissent sortir, ils le trouveraient avec plus d’abondance. Ils confessent, et l’expérience n’en laisse aucun doute, qu’ils trouvent plus d’or dans le sable après les grandes pluies. Si l’or leur manque, ils demandent de la pluie à leurs fétiches par un redoublement de prières.

L’or d’Akkanez et de Fétou est tiré de la terre, sans autre fatigue que de l’ouvrir ; mais il ne s’y trouve pas toujours avec la même abondance. Un Nègre qui découvre une mine ou quelque veine d’or en a la moitié. Le roi partage toujours avec égalité. L’or de ce pays ne passe jamais vingt ou vingt-un karats. On le transporte sans le fondre, et les Européens le reçoivent tel qu’il est sorti de la terre.

Le général danois avait un lingot d’or de sept marcs et un septième d’once qui venait de la montagne de Tafou : c’était un présent qu’il avait reçu du roi d’Akra lorsque ce prince s’était réfugié dans le fort danois, après avoir été défait dans une bataille.

Le roi de Fétou avait un casque d’or et une armure complète du même métal, travaillée